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A l’arrière des taxis

Publié le 30 décembre 2011 par Affolee

beijing taxi

Prendre un taxi à Pékin est une occupation aussi usuelle que prendre le métro ou le bus dans une autre ville, en raison de son coût modique et de sa relative disponibilité.

Mais prendre un taxi pékinois bardé(e) d’enfants peut relever de la gageure. Fort curieusement, on devient très rapidement invisible aux yeux des chauffeurs, doublement méfiants à la perspective de transporter et un waiguoren qui sera forcément incapable d’ânonner correctement sa destination, et sa nichée susceptible de ruiner une journée de travail en cas de mal des transports trop directement exprimé.

Quand le miracle arrive, le trajet peut s’avérer amusant, entre une maman à 17 de tension sortant force sacs plastiques et lingettes pour conjurer le sort de la catastrophe, une conduite assez sportive dans un habitacle surchauffé et/ou enfumé, et un chauffeur intrigué par le fait que tous ces marmots puissent être les vôtres.

Je ne m’étendrai pas sur cet épisode épique où Miss Godzilla attendit que le taxi s’arrête devant chez nous pour partager le contenu de son estomac avec ma robe et la banquette arrière – pour le plus grand bonheur de son propriétaire dont les cris résonnent encore à mes oreilles, ni sur celui où le méchant monsieur partit du principe que je ne connaissais pas les lieux pour me faire savourer les joies d’un trajet à rallonge en dépit de mes tentatives de supplications… Cela fait partie du jeu.

Mais à l’arrière des taxis, quand les enfants sont à l’école, on peut aussi profiter des contrastes chinois, entre pont dévolu aux banderoles de propagande et bolides rutilants.

A l’arrière des taxis

rouge sur rouge, rien ne bouge

Quelques informations pratiques concernant le taxi à Pékin :

- Le montant minimum de la course est de 10 RMB, et équivaut à un trajet de à 3 kilomètres.
- je n’ai presque jamais constaté de malveillance chez les chauffeurs (mais ai entendu d’affreuses mésaventures), cependant, tous les guides conseillent de bien veiller à ce que le compteur ait été mis, et qu’il ne s’emballe pas sans raison.
- Depuis avril 2011, prix du carburant oblige, les courses sont majorées de 2 RMB pour tout trajet de plus de 3 kilomètres (donc 10 RMB si vous suivez).
- Si comme moi ton chinois laisse à désirer (de toute façon, sous prétexte que tu es étranger, il décidera qu’il ne comprend rien à ce que tu dis, même si tu sais très très bien prononcer Aéroport en chinois dans le texte), munis-toi de l’adresse de destination écrite en caractères (et ne t’attends pas à ce qu’il connaisse Pékin comme sa poche, généralement, il est préférable de lui indiquer un point de repère “connu”).
- Les taxis sont salariés de leur compagnie, ils sont plusieurs à se partager un même véhicule, à l’heure des changements de quart, ils sont moins facilement disponibles.
- S’il pleut ou il neige, tu auras vraiment beaucoup de mal à trouver un taxi (heureusement, Pékin est une ville plutôt aride).
- Les lieux fréquentés sont assaillis par les “taxis noirs“, où de faux taxis te proposent de te véhiculer dans leur voiture personnelles, il est préférable de les éviter.
- Le taxi n’a aucun scrupule à ne pas s’arrêter pour toi, voire même à refuser de te véhiculer si ta destination ne lui convient pas, on finit par ne plus s’énerver.

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