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Accouchements

Publié le 05 mars 2008 par Jfa

Au départ, mardi soir, une soirée que j’appréhendais: 4 femmes dont la mienne et une amie médecin-gynécologue, toutes mères de familles, à l’invitation de mon épouse. J’avais préparé une daube de joues de boeuf et, seul homme de l’assemblée, prévoyait donc, au prétexte d’un travail urgent, de filer à l’anglaise dans le bureau, sur mon ordinateur, dès mon assiette terminée.

En effet, instruit par l’expérience, je craignais que la réunion de ces dames, au demeurant chacune charmante, intelligente et cultivée, ne fasse émerger le pire cauchemar d’un homme, dès lors qu’elles se trouveraient réunies: la soirée “accouchements”, thème sur lequel elles sont généralement intarissables.

En général, cela suit la chronologie suivante: surprise lors des signes avant-coureurs d’un accouchement plus ou moins prématuré, pertes d’eaux, réveil en sursaut du mari ébahi, transport mouvementé à la clinique, interminables attentes, péri-durales ou non, épisiotomies, douleurs ou “comme une lettre à la poste”, … Détaillant avec forces détails et grands rires tous les comportements naïfs, stupides, maladroits, ou risibles des époux (généralement ridicules dans ces situations-là, surtout la première fois), moi compris bien entendu. De pénibles précédents m’avaient montré que ces discussions se poursuivent généralement d’une analyse comparée entre le premier accouchement et le ou les suivants, puis de ceux de leurs amies non-présentes ce soir-là,… Elles peuvent tenir ce thème des heures et des heures… Bref, la soirée qu’un homme normalement constitué ne souhaiterait pas à son pire ennemi.

Et cela a réellement commencé ainsi, d’autant qu’une cinquième est arrivée ex-abrupto… Je préparais la phrase d’excuses, avec le ton navré adéquat, me permettant d’abandonner une soirée en si agréable compagnie quand la providence (il y a des fois où on pourrait en arriver à croire en Dieu) est venu à mon secours.

Successivement et très rapidement, alors que cela n’était pas prévu, un, puis deux, puis trois représentants du sexe “fort” sont arrivés, ont fini la daube et les pâtes fraîches et, pousse-café aidant, m’ont permis une soirée des plus sympathiques, revenant à des sujets de conversation plus civilisés.

Mais il s’en est fallu de peu..!


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