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Sting

Par Tepepa
Sting
De 1997 à 2001, j'ai été un vrai fan de Sting. Ça peut arriver à tout le monde et même aux meilleurs, ça vous prend comme une fièvre un jour que vous vous apercevez que Beneath a desert moon la face B de You still touch me est finalement meilleure que ladite face A. Commence une frénésie pour chopper toutes les chansons passées obscures et cachées de l'artiste en question et de son ancien groupe The Police. Avec parfois des pépites comme cette excellente reprise de Truth Hits Everybody en 1983 et d'autres bien minables comme Oo la la la hugh. Internet existe, mais pas encore le peer to peer. Un vaste monde de collectionneurs chevronnés, de CD fairs, de rarities, de bootlegs s'ouvre à vous, avec bien sûr un graal: les chansons de Last Exit, le premier groupe où Sting chanta à Newcastle avant la stardom Policienne. Certains collectionneurs veillent jalousement sur leur stock, une rareté trop vite échangée perdra de la valeur. D'autres sont plus cools et vous copient volontiers leurs plus belles pièces. Je finis par dénicher quelques morceaux de Last Exit. Son pourri, groupe encore amateur, mais qu'importe, le graal étant atteint, on est presque heureux, on écoute en boucle. Mais les pièces les plus rares de Last Exit sont dans quelque forteresse autour des cœurs de quelques collectionneurs. Napster arrive, on commence à trouver tout et n'importe quoi, des trucs qu'on avait mis pas mal de temps à dénicher se retrouvent en 128kbps disponibles pour tous, et il faut trier les vraies raretés des machins labellisés Sting mais qui n'en sont pas. Les règles du jeu ayant changé, le jeu s'arrête.
Pourquoi vous parler de ça aujourd'hui alors qu'une chanson de Sting à la radio me fait presque aussi peu d'effet qu'une de Rod Stewart ? Parce que j'ai trouvé ça sur Youtube. C'est vieux, le son n'est pas top, mais il y a comme un frisson en entendant la voix du jeune Sting. C'est disponible pour tout le monde et c'est tant mieux. Les collectionneurs aigris ont dû pleurer la dilapidation publique de leurs privilèges chèrement acquis, mais le partage, c'est quand même ce qu'il y a de plus beau.

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