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Le bonheur de se (ré)entraîner

Publié le 22 janvier 2012 par Pascal Boutreau

Petite new news (enfin tout est relatif) consacrée en grande partie à ma reprise de l'entraînement. J'y parle évidemment beaucoup de triathlon. Mais je suis certain que les sensations que je tente de décrire ci-dessous sont les mêmes pour tous les sportifs, quelles que soient les disciplines. Les cavaliers, nombreux à venir visiter ce blog, doivent à coup sûr percevoir les mêmes choses lorsqu'ils remontent sur leur cheval après une longue interruption, qu'ils redécouvrent l'ivresse d'un galop ou d'un saut. Idem pour un footeux qui retouche un ballon, ou encore un orienteur qui trouve soudain une satisfaction à se perdre en forêt. Les commentaires sont là pour vous. Alors, si ça vous dit de partager vos expériences... 

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Depuis plus d'un an et une explosion en règle conséquence d'un surentraînement en vue de l'UTMB 2010 (j'avais dû commettre toutes les erreurs de débutant malgré ma longue expérience...), je galérais entre les multiples blessures. Combien de tentatives de reprise avortées ? Combien de fois, ai-je cru que la Méthode Coué à elle seulle allait suffire à relancer la machine ? Trop, à coup sûr. Le corps et ses maux ? le mental ? difficile d'estimer le pourcentage du rôle de chacun dans les raisons de ces échecs. Tant que la "fracture de motivation" n'était pas consolidée, toutes les excuses étaient bonnes pour ne pas rechausser les baskets, ne pas remonter sur le vélo. Les 25 minutes de moto pour aller aux entraînements natation, si souvent effectués par le passé, semblaient soudain une éternité et donc légitimaient de ne pas ressortir. Les blessures avaient bon dos... J'aurais aimer relancer la machine. Et à chaque fois, j'ai cru que ce serait la bonne. Malheureusement pas d'interrupteur on/off à enclencher. C'est dans la tête que ça se passe. En grande partie. Et puis un jour, sans que cela soit forcément explicable, l'envie vient vous titiller. Vous la sentez monter en vous. Si précieuse. Si fragile aussi. On se surprend à décortiquer ces emplois du temps pour trouver la petite heure où l'on pourra aller courir. On se surprend à décaler un rendez-vous, à bloquer une matinée pour caser une petite séance. 

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Forcément, les premières sorties sont difficiles. Le corps couine un peu de partout. Mais que ces courbatures du lendemain sont agréables. Qu'il est bon de sentir à nouveau son corps nous offrir des réponses. Evidemment, mieux vaut oublier un temps ces chronos d'avant sous peine de replonger. Les miracles n'existent pas en sport. Un an et demi d'arrêt, 90 kilos sur la balance, ça se paie... Le temps des Ironman (comme sur la photo à Roth) est loin. Forcément. Mais peu importe la performance réalisée, l'essentiel est ailleurs.

Dans ces sensations, dans ces odeurs retrouvées d'un footing en bord de Seine ou dans les rues de Paris un dimanche matin quand les poulets rôtissent dans les devantures, que les touristes boivent leur café en terrasse en regardant les photos prises au pied de la Tour Eiffel (cf mon footing de dimanche). Ces gouttes de sueur qui vous dégoulinent le long des tempes quand vous vous installez sur le home trainer. Ces carrés du fond de la piscine qui recommencent à défiler même si vous avez l'impression que le mur a été repoussé par rapport à autrefois et que vous vous sentez plus proche d'une enclume que de Patrick Duffy dans l'homme de l'Atlantide. Le bonheur aussi de retrouver ses coéquipiers du Meudon Triathlon.    

Quel plaisir aussi de se replonger dans le calendrier des courses, de se projeter dans les semaines et mois à venir en essayant de trouver comment concilier les obligations personnelles et professionnelles et la possibilité de partir mettre un dossard. Au placard la frustration de devoir se contenter de la lecture des comptes-rendus des copains en regardant les photos et en se disant que ça devait être bien. Les courses, ça se vit en live. La licence de course d'orientation a d'ailleurs également été signée et renvoyée au COTS (Course d'Orientation Tours Sud).

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Deux inscriptions ont pour le moment été validées du côté de Cepoy pour un CD, et surtout à Belfort, le 2 juin, pour le Longue distance (1,9km de natation, 90km de vélo avec le Ballon d'Alsace, 21km de course à pied). Au dernier recensement, 39 Meudonnais sont déjà annoncés en Franche-Comté pour un week-end qui s'annonce intense !

Bref (c'est le mot à la mode en ce moment), j'ai repris le sport ! 

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Lundi
Equitation : 1 heure

Mardi
Natation : 3000 m
200 m - 2 x (100 4 nages ; 100 nc ; 50 dos, 50 brasse) - 300 - 200 planche-zoomer - 200 resp. 3, 5 tps - 200 plaquettes seules (25 accéléré, 25 BN) - 4 x 50 (25 vite, 25 souple) - 200 - 6 x 50 (25 vite, 25 souple) - 200 souple - 400 pull souple

Mercredi
Course : 1 h footing. Jambes un peu lourdes mais très à l'aise en cardio.

Jeudi
Course : 1 h de footing

Samedi
Vélo : 50' de home-trainer

Natation : 3200 m
(500 pull - 500 nc - 200 batt. - 200 ratt. - 200 1 bras/50 - 200 pieds croisés - 200 poings fermés - 1000 plaq-pull - 200 souple)

Dimanche
Course :  1h20' footing à jeun
Le pied. Parc André Citroën, bords de Seine, Allée des Cygnes, Pont d'Iéna, Trocadéro avec montée des marches en se prenant pour Rocky sur les marches du Musée des Arts de Philadelphie, re pont d'Iéna avec Tour Eiffel en face, Champs de Mars, rue du Commerce etc.  

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Un immense bravo aux demoiselles et dames de l'équipe de France de hockey sur gazon qui ont remporté ce week-end le Championnat d'Europe en salle B qui se disputait à Slagelse, au Danemark. Cinq matches, quatre victoires pour les BleuEs qui s'offrent ainsi une remontée dans le groupe A, à savoir l'élite.

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Evidemment, à titre personnel, je me dois de souligner la perf de Mamzelle Peg, alias la grande Peggy Bergère, sortie de sa retraite internationale pour l'événement. A l'arrivée, le titre de meilleure buteuse de la compétition avec 10 buts ! En plus de Peg, bravo à tout le groupe avec mention pour Muriel Foulard, elle aussi ancienne Blue Belle Girls, revenue en Bleue après avoir un temps raccroché. Bravo donc à Perrine Roger, Marie Munch, Emilie Bègue, Elise Preney, Claire Sansonetti, Alix Perrocheau, Jeanne Mennesson, Gwenaëlle Dutel (élue meilleure joueuse), Peggy Bergère, Muriel Foulard, Marguerite Parent, Anabelle Got, à la nouvelle entraîneure, Sophie Llobet et au manager Luis Castanheira. 

Les garçons n'ont pas été en reste avec pour eux aussi le sans faute dans le Championnat d'Europe C qui se disputait au Portugal. Les Bleus accèdent donc au groupe B. 

Pour votre culture personnelle, les titres élites ont cette année été remportés par l'Allemagne tant chez les hommes que chez les femmes. 

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Petit focus sur le livre d'une amie Barbara Delière qui raconte avec sa coéquipière Maud Ramaen son voyage à travers l'Himalaya. J'avais eu le privilège d'être sollicité pour en écrire la préface. Je vous remets ci-dessous quelques extraits de cette préface histoire de vous donner j'espère l'envie de vous procurer le livre.

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Voyage à cœurs ouverts
Bouclez vos sacs à dos, resserrez bien les lacets de vos chaussures, dépaysement immédiat. A travers le récit de leur long périple de 3000 kilomètres parcourus le plus souvent à pied, Maud et Barbara, deux jeunes femmes trentenaires nous embarquent dans leur pas. Un voyage au rythme des saisons, des inspirations et surtout des rencontres. Nous voilà sur les sentiers de Kirghizie, d’Inde, du Népal, de Chine avec toujours l’Himalaya à l’horizon. Loin des circuits traditionnels battus et rabattus par l’industrie touristique, loin de cette perpétuelle course contre la montre et du stress d’un timing imposé. A travers ce périple dédié à Pasang Lamu, première Népalaise à avoir atteint le sommet de l’Everest, ces deux femmes nous proposent bien plus qu’un simple voyage.

Bien sûr, il y a la beauté des paysages. Incomparables, uniques. Nous voici au sommet du Kala Pathar, à 5550m. A travers les yeux de Maud et Barbara, nous profitons de cette vue à 360° sur tous les sommets mythiques de la région. L’Everest bien sûr mais aussi le Lhotse, le Nuptse et plein d’autres noms qui depuis toujours nourrissent les rêves de plusieurs générations d’alpinistes et amateurs des grands espaces. Avec elles, nous progressons sur ces sentiers. (...) Elles partagent avec nous leur émerveillement, leurs surprises et parfois leurs craintes.

Dans ce livre écrit avec leur cœur, Maud et Barbara nous livrent avant tout leurs émotions, leurs coups de cœur. Leur indignation aussi devant le sort réservé aux femmes dans certains endroits du monde. Toujours avec force et conviction mais sans jamais porter de jugement définitif. Toujours dans le respect des différences culturelles. Essence de leur périple, l’ouverture d’esprit s’inscrit comme le fil rouge de ce témoignage où « l’autre » tient le premier rôle. « L’autre », ce sont ces femmes kirghizes dans leur petit atelier artisanal où elles travaillent le feutre. C’est aussi Baela Raza, femme pakistanaise qui exprime sa volonté de participer à l’éducation des femmes de son pays, ou encore Samyia Bokhani, en première ligne dans la lutte contre les maltraitances et les tortures subies par les femmes. Et bien d’autres encore rencontrées au hasard de leur route, intriguées dans un premier temps puis vite curieuses de pouvoir échanger avec ces deux étrangères pas tout à fait comme les autres. (...) 

Avec ces deux demoiselles, nous rejoignons le Pakistan via le Kunjerab Pass, plus haut point de contrôle du monde à 4733m, avant de nous laisser guider dans la vallée de Shimshal. Une nouvelle rencontre avec Youssouf, un berger qui prête asile à nos deux voyageuses. Un peu plus loin, le peuple Kalash nous accueille et nous fait partager les danses et les chants du festival du printemps. On s’imagine alors Maud et Barbara en train de se faire tresser les cheveux par les femmes du village. Quelques jours seulement avant de poursuivre leur route mais des souvenirs éternels. « Ne m’oubliez pas », lâche Guslshabeen l’une de ces femmes croisées au cours du périple. Nul doute que son vœu sera exaucé.

Car à travers ce riche et précieux témoignage, on se souvient que quel que soit l’endroit sur la planète, quand les mots se heurtent à la barrière de la langue, des regards, des gestes, des rires, des larmes, des sourires aussi, permettent de se faire comprendre, d’échanger et de partager. « Que c’est bon de sortir de la piste », confient Maud et Barbara. Oh oui que c’est bon. Merci.

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La page ciné de la semaine avec d'abord "Millenium", le film de David Fincher avec Daniel Craig en tête d'affiche. Je n'avais pas lu le livre et partais sans aucune idée du sujet du film. J'avais juste vu la durée (2h38) et ça me faisait un peu peur. Eh bien que nenni ! ça passe très vite. Je ne suis pas forcément fan de Daniel Craig, mais ça passe. Très bien aussi la performance de Rooney Mara. Une bonne intrigue, bien menée, bien filmée. A voir. 

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Autre gros film du moment avec le dernier Clint Eastwood, "Edgar J". Forcément avec ce que Eastwood nous a offert par le passé comme Gran Torino ou Million Dollar Baby, on espère toujours beaucoup. Invictus avait été une grosse déception notamment en raison des scènes de rugby particulièrement mal filmées. La déception n'est pas aussi grande avec Edgar J mais j'ai du mal à être enthousiaste. On sent que c'est un film pour mettre en avant Di Caprio. J'aime beaucoup cet acteur (extraordinaire dans Gangs of New York, Aviator ou Les Infiltrés -  merci Scorcese), mais trop c'est trop. Beaucoup de bavardages aussi. 

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Je termine par la belle surprise de la semaine avec "Parlez moi de vous", premier film de Pierre Pinaud avec Karin Viard. L'histoire : une animatrice radio, très "coincées", reçoit les confessions des auditeurs la nuit et trouve les mots pour les réconforter et les conseiller. Mais quand sa vie personnelle vient se greffer sur ces histoires, cela donne un très joli film avec une Karine Viard lumineuse et très très belle. Des seconds rôles aussi très convaincants, une fin où le réalisateur à éviter de tomber dans la facilité et le banal, et surtout de très beaux "cadres" avec quelques plans vraiment très travaillés. 


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