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Empreintes d’une ville, Montréal en sténopé

Publié le 26 janvier 2012 par Pixfan @pixfan

Le Musée McCord (Montréal, Canada) présente Empreintes d’une ville, Montréal en sténopé, du photographe Guy Glorieux, du 3 février au 27 mai 2012.

Cette exposition réunit 18 photographies en noir et blanc de très grand format, certaines atteignant jusqu’à cinq mètres de long, réalisées en sténopé. Guy Glorieux travaille depuis plus de 12 ans avec cette technique qui consiste en l’utilisation d’un appareil photo élémentaire composé d’une boîte percée d’un petit trou d’environ 1,5 mm par lequel la lumière pénètre et imprime une image sur un papier ou un film photographique placé au fond de la boîte.
Les visiteurs découvriront les nombreux visages de la ville, tant ses nouveaux quartiers que les lieux et édifices qui la caractérisent. Ainsi, ils seront intrigués de découvrir, entre autres, le Quartier des spectacles, l’édifice Sun Life et le pont Jacques-Cartier sous un jour mystérieux et souvent étonnant. Avec Empreintes d’une ville, Montréal en sténopé, Guy Glorieux invite le spectateur à « plonger au coeur d’un paysage aux dimensions monumentales ».

Empreintes d’une ville, Montréal en sténopé
© Guy Glorieux, édifice Sun Life et le Square Dorchester, Montréal, 2008, collection de l’artiste

La technique du sténopé
Pour réaliser les photographies de cette exposition, Guy Glorieux a transformé en un immense sténopé une pièce dans laquelle il peut se mouvoir. Un papier photosensible placé au fond de la pièce est exposé à la lumière qui pénètre par le trou de quelques millimètres durant une période de 3 à 5 heures. Pendant ce temps, le photographe est plongé dans la quasi-obscurité et est en contact direct avec sa photographie. Le papier ainsi exposé produit un tirage unique en négatif et selon les lois de l’optique, l’image est inversée.

Avec cette technique, Guy Glorieux s’éloigne complètement de la prise de vue instantanée, préférant laisser le temps faire son travail. « Le temps disparaît dans ces immenses paysages qui prennent des heures à se fixer sur l’émulsion argentique du papier baryté. Dans un monde d’impermanence, l’image au sténopé ne garde que l’immuable. Le transitoire n’y a pas sa place, » déclare Guy Glorieux.

Empreintes d’une ville, Montréal en sténopé
© Guy Glorieux, centre-ville, Montréal, 2008, collection de l’artiste

Ses photographies représentent la réalité de façon inhabituelle, voire de manière bouleversante. Le visiteur parviendra à y reconnaître certains lieux sans toutefois en avoir la certitude. Il y verra le reflet de ce qui était tantôt une voiture restée juste assez longtemps à la même place pour laisser une trace de son passage, tantôt les branches d’un arbre s’agitant sous le vent. Il se questionnera sur ce qu’il voit et devra puiser dans ses souvenirs pour reconnaître les lieux malgré l’inversion latérale produite par le sténopé.

Le Musée McCord se consacre à la préservation, à l’étude et à la mise en valeur de l’histoire sociale de Montréal d’hier et d’aujourd’hui, de ses gens, de ses artisans et des communautés qui la composent. Il abrite l’une des plus importantes collections historiques en Amérique du Nord, composées d’objets des Premiers Peuples, de costume et textiles, de photographies, d’arts décoratifs, de peintures et d’estampes et d’archives textuelles, totalisant plus de 1 400 000 artefacts.

Informations pratiques
Empreintes d’une ville, Montréal en sténopé, Guy Glorieux
Du 3 février au 27 mai 2012

Musée McCord
690, rue Sherbrooke Ouest
Montréal (Québec) H3A 1E9
Canada

Lien : www.musee-mccord.qc.ca/fr/

Empreintes d’une ville, Montréal en sténopé est un article de: Photographie - Pixfan.com


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