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L'amusante et dure réalité de la vie d'artiste sur fond d'opérette...

Publié le 26 janvier 2012 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

critique l'envers du décor théâtre du ranelagh florence andrieu flannan obé

Lorsqu'une diva de seconde zone fait appel à son ex partenaire (à la ville comme à la scène) pour remplacer au pied levé son actuel camarade de jeu malade, "Amours d'Opérette",le récital  promis aux habitants d'une petite ville de province (par Monsieur le maire !) ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Entre réglements de comptes en coulisses et incidents inévitables, faute de répétition, durant la représentation, la soirée est longue et douloureuse pour les artistes...

Tel est le pitch de ce plaisant divertissement habilement construit, imaginé,  écrit et interprété par Florence Andrieu et Flannan Obé qui prennent un malin plaisir à taquiner un genre musical quelque peu désuet. Si la partie "vie privée" du texte aurait sérieusement besoin d'être remaniée par un co-auteur et laisse craindre le pire en début de spectacle, on est très vite embarqué dans une réjouissante,  cruelle mais fort juste peinture du métier et de ceux qui le pratiquent (rêves de gloire qui ne se réaliseront jamais, tournées rurales aux dates clairsemées dans des salles qui n'en sont pas avec des régisseurs amateurs...). On assiste également à un véritable spectacle de music hall virant au burlesque le plus total, déclenchant des rires nombreux.

Les voix sont impeccables, belles et puissantes, la mise en scène précise et pleine de trouvailles, permettant de passer de la scène aux coulisses à un rythme endiablé, les gags d'une efficacité imparable (ne les dévoilons pas afin de maintenir l'effet de surprise).  Flannan Obé, que certains d'entre vous avaient peut-être pu apprécier dans "La Nuit d'Eliott Fall" l'an passé, dévoile une force comique incroyable qui compense le manque d'expérience théâtrale de sa partenaire, légèrement en sous-régime par rapport à lui, ce que l'on pourra regretter. Evoquons enfin l'appréciable accompagnement au piano d'Yves Meierhans, pour faire revivre avec enthousiasme et légèreté "Les Palétuviers", "Mexico", "Pomme d'api" et autres airs d'Offenbach et consorts...

Créé il y a plusieurs années, "L'envers du Décor" fait son retour dans la capitale au Ranelagh jusqu'au  17 mars. Nul doute qu'il vous fera passer une agréable soirée.


critique l'envers du décor théâtre du ranelagh florence andrieu

Photo : Matthieu Salas


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