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18 cadres en grève de la faim

Publié le 31 janvier 2012 par Amroune Layachi
18 cadres en grève de la faim

18 cadres en grève de la faim

Les travailleurs ont élu domicile devant le siège de la direction sise rue Ibn Badis en plein centre-ville de Annaba.

A l'issue de la non-application de l'instruction ministérielle, émanant du ministère de tutelle, portant, selon les grévistes, leur placement dans différentes unités de l'usine mère de Fertial, 18 employés sur 80 dont l'avenir demeure incertain ont entamé, avant-hier, dimanche une grève illimitée de la faim. Les 80 travailleurs dont les 18 en grève de la faim, ont élu domicile devant le siège de la direction, sis rue Ibn Badis en plein centre de la ville de Annaba.


Selon les propos recueillis auprès des travailleurs en grève, et qui semblent déterminés à aller jusqu'au bout de leur revendication, soit jusqu'à ce que la direction procède a leur replacement, soit les dispatchers dans d'autres ateliers existants dans le groupe Asmidal.
A défaut d'une réelle prise en charge, l'indemnisation demeure l'ultime recours. Comme stipulé dans la décision prise par le ministre, l'administration ne semble pas prendre cela en considération, voire ignorer volontairement. Pour rappel, le groupe tunisien Alkimia, actionnaire majoritaire de la Spa Kimial Annaba, a jeté l'éponge et avait procédé à la dissolution en août 2011, en dépit de la forte négociation entreprise par le groupe tunisien, au mois de septembre dernier à Alger, tentant de sauver l'unité Kimial d'Annaba. Kimial Spa est, rappelons-le, une société de droit algérien spécialisée dans la commercialisation du carbonate de soude et la production ainsi que la commercialisation et l'exportation de tripolyphosphate de sodium (Sttp), un produit utilisé pour la fabrication de détergents et céramiques. Sa participation dans la société algérienne Kimial était de l'ordre de 55%. La partie algérienne, en l'occurrence Asmidal, détenait 45% des actions de la société. Ainsi, le groupe avait décidé de mettre la clé sous le paillasson surtout que l'unité Kimial n'arrivait plus à écouler son produit sur le marché, inondé par des produits concurrentiels, ce qui a poussé les responsables du groupe tunisien Alkimia, à tirer la sonnette d'alarme.


Dans le sillage de la volonté de mettre au pied du mur cette association algéro-tunisienne, ce dernier groupe avait alors sollicité de l'État algérien, la restitution du précompte TVA, estimé à près de 100 millions de dinars, et l'imposition des barrières douanières sur le Stpp importé.
Des doléances que les autorités algériennes n'ont pas daigné reprendre malheureusement pour le groupe tunisien. En outre, il est à noter que la société Kimial est redevable auprès de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) d'un prêt avoisinant les 160 milliards de centimes et qu'elle n'a pu procéder que difficilement au versement d'un premier échéancier de 8,5 milliards de centimes de cette dette.
Des représentants des employés grévistes observent un sit-in devant le siège de la wilaya de Annaba, dans l'espoir d'être reçu par le premier responsable de cette institution, dernier salut pour les grévistes.


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