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Tshisekedi: Les mots d’ordre qui restent sans effets

Publié le 01 février 2012 par Rm Communication
Tshisekedi: Les mots d’ordre qui restent sans effets

Etienne Tshisekedi au Stade des Martyrs le 9 août 2011 (@Radio Okapi)

Tshisekedi nous avait promis une révolution le 6 décembre. Rien. Il a lancé un appel à la grève générale mais celle-ci n’a pas été suivie d’effet, excepté, dit-on, dans son fief. C’est très révélateur tout ça ! Un énorme fiasco pour l’UDPS et son chef. En fait, ce n’est pas parce que Joka( ndlr: Joseph Kabila) a été plus malin, mais simplement parce que Tshisekedi n’a pas fait ce qu’il aurait dû faire.

Je l’ai dit dès le début: quand on est en mode combat, on ne laisse pas l’ennemi imposer le rythme de la bataille. Tout ceci était prévisible. Il est temps pour l’UDPS de penser à l’après Tshisekedi sinon ce parti va disparaître avec son chef malade. Ce parti a besoin d’une relève. Il faut mettre fin à cette dictature qui règne depuis maintenant 30 ans au sein de l’UDPS. C’est une réalité difficilement acceptable pour certains puisqu’ils ont fait d’un homme l’idéal de leur combat. La plupart de nos compatriotes ont développé ce que le Docteur Griffin appelle le “ raisonnement par crainte“, c’est-à-dire, ne pas croire ce qu’on craint être la vérité. On préfère se raconter des histoires inutiles. 30 ans de lutte ici, 30 ans de lutte là bas, et patati et de patata, mais merde alors, il ne s’agit pas de Mobutu ici mais du Grand Capital. Des puissances de l’argent. Ceux qui ont mis la Libye à feu et à sang, les mêmes qui sont à la base de nos millions de morts, ce sont eux qui massacrent en Syrie.

Que ne comprenez-vous pas les amis? Ce que je trouve encore plus troublant, c’est le fait que Tshisekedi et ses militants ne se remettent pas en question. Or qui ne se remet en question après autant d’échec, est appelé à disparaitre de la scène. Ne nous racontons pas d’histoire les amis. Oui, j’estime que Tshisekedi a remporté la mise face au petit soldat venu d’ailleurs mais attention, cela ne fait pas de lui l’homme le plus aimé en RDC. 32 millions d’électeurs (y compris des étrangers et des mort-vivants) pour 11 candidats. Supposons que 52% a voté pour Tshisekedi, disons au plus 10 millions. Or la RDC, nous dit-on, compte près de 65 millions d’habitants. Donc, il y a près de 55 millions qui n’ont pas voté pour le Monsieur (bon, les enfants ne votent pas mais n’empêche…). Si je suis un stratège occidental, je prendrais ce facteur en considération ( c’est sûr qu’ils l’ont fait). Or Tshisekedi et les siens estiment vraiment que toute la RDC est derrière eux. Cette erreur d’appréciation les aveugle un peu trop, je crois. Car s’il est vrai que le peuple congolais veut un changement et que ceux qui ont voté (la minorité),ont choisi Tshisekedi, rien ne dit que s’il prenait le pouvoir aujourd’hui, tout se passera relativement bien pour lui.

Croyez-moi, non seulement les Occidentaux ont prévu ce scénario mais se sont aussi arrangés pour l’empêcher de diriger le pays s’il devait se concrétiser (N’oublions pas qu’en allant aux élections préparées par leurs laquais, ils avaient tout prévu au cas où…). Voilà pourquoi, au lieu de toujours louanger l’homme de Limete, nous devons nous atteler à éduquer la masse aux choses essentielles. Il faut emmener les Congolais de partout à mettre de côté leurs accointances ethno-politico-religieuses, au profit de la nation congolaise. Garder à l’esprit que l’Occident blessé, en pleine chute, pourrait commettre davantage d’aventures suicidaires, pour tenter de freiner son déclin et la montée en puissance des pays comme la Chine… Un instant: je bois mon lait…

Patrick Mbeko



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