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François Bayrou a-t-il la carrure d'un homme d'état ?

Publié le 02 février 2012 par Audraygaillard

C’est la question que je me suis posée après analyse de son thème qui m’a laissé perplexe quant à ses capacités à faire face aux plus hautes responsabilités. Ce Gémeaux ascendant Balance, n’est-il pas un peu trop girouette, voire malléable ? Certes, ses talents d’orateur sont indéniables. Il n’a d’ailleurs pas de mal à rallier des convaincus. Mais est-il possible de mettre à la direction d’une nation en pleine crise, un homme qui n’a manifestement pas de gouvernail ni même de port ?

François Bayrou est né le 25 mai 1951 à Bordères, entre Pau et Tarbes, à 16 H.

François Bayrou est donc né sous le signe des Gémeaux avec l’Ascendant Balance. Deux signes qui mettent l’accent sur ses capacités de communication. De type intellectuel ou cérébral, il se nourrit des contacts et des échanges. Il a, qui plus est avec Mercure (communication) en VII (les autres), un bon relationnel.

Ouvert, sympathique, souple et plaisant, voire curieux, conciliant, on ne peut lui retirer une sociabilité accommodante ou diplomatique !

Avec Neptune à l’Ascendant, aux vibrations de l’esprit, très vif comme l’indique Mars en Gémeaux (qui perçoit tout très vite), s’ajoute une finesse intuitive quasi médiumnique que Pluton au sextile de ce Neptune/Ascendant renforce. Il réagit donc à l’instant T. Il est aussi impressionnable, ce qui peut le rendre vulnérable. Vénus, qui gère les émotions et qui maîtrise son ascendant Balance, est en Cancer, signe d’hypersensibilité, au carré de Neptune, « l’impressionnable ». Un aspect qui n’est pas sans pouvoir causer illusions et désillusions car les liens qu’il établit sont émotionnels, instinctifs. Il peut donc facilement être sous le joug d’une certaine dépendance affective, à la limite infantile (signe lunaire/cancer), qui le rassure.

Avec ce Neptune en Balance, il aspire à nouer des relations sereines, pacifistes mais de façon idéaliste.

Influençable ou manipulateur ?  

La question se pose ! Observez plutôt :

  • Neptune est en opposition de Jupiter en Bélier : Avec cet aspect inflationniste, il peut faire preuve d’un optimisme exagéré ou aveugle et prendre des risques inconsidérés sans en mesurer réellement les conséquences.
  • Soleil/Mars Gémeaux : Donc une personnalité hyper-active, qui fonce mais qui peut manquer de constance. Il peut aussi être capable de prendre des moyens détournés pour arriver à ses fins. En bon Gémeaux, signe rusé et malin, François Bayrou sait qu’il pourra toujours retomber sur ses pattes. N’oublions pas que le Gémeaux est un signe mutable à double visage. On l’a d’ailleurs vu dans son parcours pactiser facilement d’un bord à l’autre.
  • Neptune à l’Ascendant et Jupiter en Bélier : Un aspect qui permet de nager en eaux troubles s’il le faut, et qui comme le laisse supposer la souplesse conciliante d’un Neptune en Balance conduit à des compromissions ou donne des tendances manipulatrices en affaires. Un aspect à double tranchant qui peut être un atout en politique comme desservir !

Bref, François Bayrou est pour le moins influençable pour le plus manipulateur.

L’aventure, c’est l’aventure !

A ce Jupiter en Bélier, qu’on a vu très optimiste, s’ajoute une Lune en Verseau qui procure une bonne dose de confiance en soi et en la vie quoiqu’il arrive. Ce trait de caractère est accentué avec l’identification du maître de l’Ascendant (Vénus) à Uranus. François Bayrou est donc un uranien qui aime l’aventure pour l’aventure. Il croit avec force à ses convictions, à son idéologie. Il se sent le « sauveur de l’humanité ». Mais dans cet aspect Vénus/Uranus Cancer, il y a aussi un côté protecteur, un peu conservateur et moraliste, qui va dans le sens de son Mercure en Taureau. Donc, un côté qui se veut très rassurant. N’oublions pas cependant que cet aspect est au carré de Neptune, ce qui en diminue la force.

Impulsif mais désarmé, têtu mais irréaliste !

D’un côté, l’impulsivité d’un soleil/Mars en Gémeaux peut le faire réagir vite, voire trop vite. Vénus/Uranus Cancer carré Neptune ne l’aident pas à rendre coup pour coup ou à faire face à l’imprévu : le risque est fort qu’il se trouve totalement désarmé face à une situation conflictuelle/difficile. D’un autre côté, il peut s’entêter (Mercure Taureau), se fourvoyer dans une mauvaise voie de façon totalement irréaliste (dissonance Neptune/Uranus/Jupiter).

Le mythe du héro !

La planète structurante du thème, Saturne, est en XII, maison de l’isolement, de l’inconscient. Dans cette maison, Saturne est détournée de sa fonction première, consciente et responsable, mais elle opère à un niveau inconscient. En gros, rien n’est vraiment maîtrisé, il n’y a pas d’actions réellement planifiées, de véritable contrôle ou de sens mis sur les choix de vie. Un sentiment latent de frustration intérieure, de faiblesse ou d’impuissance pousse ici à être en perpétuel mouvement pour prouver que « l’on maitrise », « qu’on a peur de rien » !  

Possédé par sa peur intérieure, Saturnienne, François Bayrou joue au héros (Pluton lié à l’inconscient collectif) qui se sent le devoir de sauver le monde (Neptune).

A-t-il les moyens de ses ambitions ?

  • Avec un tel démon intérieur, le risque est de se lancer dans des aventures dangereuses et en être la victime. En effet, si le goût du risque permet au candidat Bayrou de tester sa résistance, sa force, il peut aussi attirer les difficultés simplement pour se prouver qu’il est capable de pouvoir les résoudre et dépasser ses propres limites (redondance avec l’aspect Jupiter opposé Neptune et Soleil/Mars en VIII).
  • Cette quête de défi repose sur un besoin compulsif de mettre de l’ordre (ce qui va aussi dans le sens Jupiter en VI qui veut tout régenter), mais ce n’est pas sans tensions intérieures ou angoisse profonde, d’où un immense besoin de se sentir utile au sein d’un groupe. Par compensation, ceci engendre une ambition avide…
  • Il me semble donc que la volonté qu’a François Bayrou de se surpasser repose sur un mécontentement bien masqué. Le camouflage est sa défense comme pour se protéger de ses réactions émotionnelles intenses (Vénus/Uranus Cancer).

Si François Bayrou réagit avec tant de véhémence pour accomplir de grandes choses, il est à craindre, avec ce Jupiter en VI et ce Saturne isolé en Vierge en XII, que ses moyens pour réussir soient bien plus limités dans la réalité qu’ils ne le sont dans sa tête.

En conclusion :

François Bayrou est un homme à l’image hyper sociable, sympathique (Gémeaux) qui use de son charme pour séduire et se faire une place au sommet (Vénus culmine). Il sait se montrer très empathique (Neptune asc.) mais il est en réalité bien plus complexe qu’il ne le paraît :

  • « Complexe de faiblesse », « forte émotivité », « grande capacité à s’illusionner » renforcent sa combativité (Soleil/Mars) pour défendre un idéal (Uranus).
  • La Lune qui maitrise le MC en Cancer indique sa popularité. Les gens se sentent proches de lui mais l’inverse est loin d’être prouvé. La Lune et Uranus sont en réception mutuelle, Uranus côtoie le MC.
  • Le carré en T entre Neptune, Jupiter et Uranus conjoint Vénus comporte beaucoup d’imprévisibilité et d’instabilité, des risques de mauvais choix qui mettent les feux aux poudres, des projets avortés, des risques d’influençabilité, de tromperie, de défections et surtout un libre arbitre prétendument indépendant !
  • Mars maître de la VII en Gémeaux évoque un homme capable de « magouiller » pour parvenir à ses fins, magouilles qui peuvent se retourner contre lui (Saturne XII).

Bref, la primarité est forte dans ce thème. Les trois signes de printemps sont valorisées (Bélier, Taureau, Gémeaux), ainsi que la mutabilité (Gémeaux) et l’émotivité (Cancer + Neptune). Les certitudes peuvent être ténues (Mercure Taureau) et ne tiennent pas toujours la route (Uranus carré Neptune) et le libre-arbitre est aléatoire.

Seule l’ambition personnelle le porte. Mais est ce bien suffisant pour assumer dans les faits les plus hautes responsabilités….et leurs conséquences ?

Si l’on navigue à vue : où va-t-on, comment maintenir un vrai cap ? Pour moi, ce qui ressort de l’étude de ce thème, c’est le « tout dans la parlotte », l’idéologie sans stabilité aucune…. En quoi cela peut il cadrer avec les fonctions auxquelles il aspire ?

Audray Gaillard, février 2012


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