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Vague de froid et vent de folie

Publié le 02 février 2012 par Aguirrenico

un terrain de rugby enneigéComme d’habitude, c’est l’ami Mourad qui a déclenché les hostilités. Avec sa faconde, l’affaire de la “sodomie arbitrale” partit en sucette à la vitesse d’un ailier fidjien avant de s’échouer comme un paquebot italien. Les innovations arbitrales un temps espérées se retrouvaient classées au fin fond de la pile des dossiers à traités de la Fédération. Il y aurait eu de l’espoir si tout en haut de la dite pile ne se trouvaient quelques affaires aussi chaudes que le passage de la trésorerie de la FFR des anciens francs à l’euro et l’âge maximum des dirigeants ramenés à 85 ans. Bref, tout allait pour le mieux dans le monde d’Hibernatus. Seulement, s’il y a une chose que Mourad Boudjellal déteste encore plus que de perdre, c’est de ne pas avoir le dernier mot. Alors en avant la zizique pour une symphonie en n’importe quoi majeur.

Vague de froid et vent de folie

Mourad prisonnier ? Boudjellal libéré ! Normal, il avait un tunnel sous sa Manche.

La suspension de 130 jours pour le président du RCT devait le maintenir loin des vestiaires, du couloir et, bien sûr, du bord du terrain. La commission de discipline avait aussi évoqué le tunnel, mais pas le toit du tunnel. Ni une, ni deux, “le toit, c’est moi”, s’est dit Mourad B qui avait un tunnel sous sa manche. Est-ce gênant qu’il grimpa là ? Ce n’est pas tant la chute qu’il faut craindre que l’ascension, l’ascension jusqu’à s’accaparer complètement l’image du club. Comme Max Guazzini, il a eu de brillantes idées pour dynamiser d’abord son club puis le rugby en général ; Guazzini connaissait les limites. L’a-t-on jamais vu poser pour le calendrier des Dieux du Stade ? Après le coup du tunnel, le président toulonnais va-t-il s’occuper du tableau d’affichage lui-même afin qu’on le remarqua bien ?

Ensuite, ce fut au tour de Bernard Laporte d’attaquer Pierre-Yves Revol. Le président de la Ligue reste, selon lui, largement impliqué dans la gestion du Castres olympique alors que sa fonction l’oblige à une irréprochable neutralité. L’affaire est suffisamment grave pour être soulevée ; dommage que le justicier soit celui qui, devenu entraîneur du XV de France entrainait encore en loucedé le Stade français. A ce compte là, autant demander aux époux Balkany un rapport sur la probité en politique.

Équité et temps de parole étant les mots-maux du moment, force est de reconnaître que les Toulonnais sont doublés par plus fadas qu’eux. Le quotidien Sud Ouest le révèle, certains présidents du Top 14 militeraient pour un retour au Top 16. Et pourquoi pas la première division à 80 clubs de la saison 1988-1989 ? D’autant qu’au côté de Jacky Lorenzetti l’origine de cette idée saugrenue, on retrouverait Paul Goze le président de l’Usap, très à la peine cette saison. Comment ne pas penser qu’il cherche là à protéger son club ? A 14, les saisons sont déjà trop chargées, à 16, c’est simple, il suffira de jouer le 32 septembre, le 30 février et les week-ends du 33 et du 40 mars. Sans oublier de prescrire un calmant à Guy Novès et René Bouscatel fervents défenseurs du Top 12.

Un inutile vent de folie souffle donc.D’autant plus inutile que sur le terrain, qui demeure in fine notre vrai centre d’intérêt, la saison tient plutôt ses promesses. La vague de froid devrait l’apaiser. Dans le monde d’Hibernatus, ce serait bien la moindre des choses.



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