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L’avenir nous appartient si…

Publié le 03 février 2012 par Monartiste

L’avenir nous appartient si…

…nous acceptons le risque d’être indépendant*

Les créateurs n’ont jamais eu dans l’histoire autant de possibilités, autant d’outils puissants pour créer, diffuser et distribuer leur création. La qualité professionnelle est presque accessible à tous, du moins la création de contenus audiovisuels se fait à des prix non comparable, quelques années en arrière. Aujourd’hui, les artistes possèdent des plateformes de qualité comme Viméo leur permettant de diffuser leur travail et leur offre la possibilité d’entrer d’une manière directe et efficace avec leur public ou de futurs collaborateurs. Considérés longtemps comme des défricheurs de talents, les producteurs, les labels et les éditeurs ont tendance à disparaître ou du moins sont contraints de s’adapter. Le streaming, le Peer to Peer, la vidéo à la demande, l’émergence de nouvelles formes narratives (comme les vidéos virales sur youtube) produisent  de nouvelles habitudes de consommation, de nouveaux critères de choix. Aujourd’hui, le spectateur a de nouvelles habitudes de consommation, plus libre de ces choix,  il se réfère à ce qu’il lit sur les réseaux sociaux ou aux commentaires sur les blogs et non au campagne marketing mise en place par l’appareil de distribution.

L’avenir nous appartient

Faute de distributeur, de nombreux réalisateurs choisissent de bousculer la chronologie des médias pour diffuser leur film sur internet et laisser aux internautes la possibilité de le voir. Aujourd’hui, tout le monde veut tourner. Et, grâce au numérique, tout le monde peut tourner. Vite. Tout de suite. On n’a pas d’argent, mais on a des choses à dire. A montrer. A partager. Et ce, sans perdre de temps à monter des dossiers pour obtenir des financements ou des aides.

«  nous sommes à la croisée des chemins »

L’avenir du cinéma se situe sur Internet, non pas parce que cela représente l’Eldorado, mais parce que c’est presque devenu un passage obligé, si le cinéma n’occupe pas ce terrain aujourd’hui, on y verra se développer des systèmes de télévision à péage de mauvaises qualités par les fournisseurs d’accès. Internet est toujours un espace de liberté, (pour combien de temps, je ne sais pas, la neutralité du web étant régulièrement remise en cause), mais le web peut être l’endroit où chaque film peut rencontrer son public.

Nous sommes aujourd’hui au bord d’une véritable culture libre, où les cinéastes pourront diffuser et partager avec leur public leur création et tout cela gratuitement.

Avec le soutien du public, en alimentant ce lien et en répondant à ce nouveau besoin de personnalisation,  l’indépendance est à notre portée, nous n’avons pas le choix. Nous devons être inventifs. Nous devons tenter, tester, risquer dans ce monde en perpétuel évolution et surtout ne pas avoir peur de choisir.

On ne peut répondre à cela que par la créativité.

On ne peut répondre à cette nouvelle économie d’abondance que par la créativité. De fait, les nouveautés prolifèrent, le nombre de films distribués augmente. Beaucoup de films à petits budgets se font une place en créant une niche. L’économie du surchoix fonctionne à la différenciation et à l’individualisation des contenus.

D’où une nouvelle fois, des interrogations et des choix à faire…

Le défi est de taille pour chaque créateur…

Comment exister dans cette nouvelle économie d’abondance ? Comment se réinventer (avec internet ?) pour réussir à satisfaire ce public avide de nouveaux modes d’accès à la culture et au divertissement ?

Quel modèle économique inventer ou adapter pour financer la création et s’émanciper alors que le public (le jeune en particulier) est de moins en moins prêt à payer, que la publicité va s’éparpiller et que les chaînes vont par voie de conséquence s’appauvrir et ne plus rechercher la qualité..

Début de réponse, sans roulement de tambour, ni fanfare, dans mon article suivant et introduction à une longue réflexion.

* je vous invite d’ailleurs après avoir lu cet article à vous intéresser au manifeste de Ted Hope. Il n’y a pas que dans le cinéma où cette état d’esprit d’indépendance doit vous porter, il y a aussi lorsque vous écrivez peut-être comme moi un blog.  L’exemple pour moi est Aurélien de readmeimfamous. C’est l’occasion pour moi de participer à son concours, auquel je vous invite également à participer. Au plaisir voici le lien ici




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