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Sherlock Holmes: jeu d'ombres (2012) de Guy Ritchie

Publié le 04 février 2012 par Flow

Sherlock Holmes: jeu d'ombres.

(réalisé par Guy Ritchie)

Sans génie.

 

 

Le premier Sherlock Holmes ne m'avait guère convaincu, entre réalisation tape à l'œil et ennui poli. Autant dire que la mise en chantier de cette suite ne m'a guère émoustillé. Si le résultat est plus qu'honnête, aucune chance que le film reste dans les annales.

 

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Moriarty, dont on n'avait vu que le bras, est cette fois au centre d'un vaste complot criminel que le détective le plus excentrique du monde essaie de déjouer, accompagné de son fidèle acolyte le Dr Watson, avec le «tact» qu'on lui connaît...

Le travail effectué sur les décors fait toujours autant plaisir à voir. Le Londres de la fin du XIXe siècle est toujours aussi vivant et aguicheur. En prime, on visite la France, la Suisse. Un bon point qui nous permet un investissement émotionnel plus grand.

La relation entre les deux compagnons (à la limite de l'amour platonique) est toujours la plus grande réussite de l'entreprise. Leur amitié houleuse, animée par la jalousie de Holmes envers la femme du Doc (toujours aussi drôle), par la manière dont il veut le préserver du «monde des grands» (toujours aussi attachant) et par l'envie de Watson de protéger le détective des autres mais surtout de lui-même fonctionne de façon optimale. De plus, les acteurs, très en forme, s'amusent comme des gosses et c'est communicatif. On assiste à un véritable show comique de Robert Downey Jr. Ce gars est excellent. Il campe un Holmes déconnecté avec une aisance incroyable. Blagues débiles (le coup du cheval), déguisements loufoques à foison et gestuelle tout en extravagance confère au personnage une aura positive.

Hélas, les tics de mise en scène de Ritchie viennent, une fois n'est pas coutume, gâcher la fête. Le personnage crée par Sir Arthur Conan Doyle décompose l'action dans sa tête avant qu'elle ne se produise. C'est nul et ça casse le rythme. En plus d'être faussement roublarde cette idée ne remplit pas sa mission: montrer que Holmes est un être supérieur. C'est juste pourri en fait. Le comble? Lorsque Moriarty, avec un sourire débile, dit dans sa tête que lui aussi peut le faire. A comprendre pour le spectateur: ils sont aussi intelligents l'un que l'autre. Et les gars se font un combat de pensées quoi!!! Totalement débile. Pour enfoncer le clou, la course poursuite au ralenti dans la forêt m'a donné envie de me taper un gros roupillon.

Bref, on passe un bon moment en la compagnie de Sherlock Holmes mais l'incapacité du réalisateur à rester sobre devient vite éreintante.

Note:

pastèque commune


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