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Pour une poignée de connards.

Publié le 05 février 2012 par Pagman

 

... En ce début d'année où les frimas de l'hiver atteignaient même Chihuahuan (12° le matin avec précipitations dans l'après-midi et fortes rafales de nord-nord-ouest en soirée), Klaus Gayhand, le desperado onaniste d'origine germanique avait décidé de passer la démultipliée. En mission commandée pour Shark Ozzie, il faisait feu de tout bois pour attirer à lui les plus extrêmes des extrêmes en ces temps de pré-élections à Chihuahuan. La lie de l'humanité, c'est là où Klaus aimait faire son lit à lui. Pour attirer cette populace, Klaus était prêt à toutes les entourloupes, même les plus viles des plus sales de fond de caniveau. À croire qu'il aimait ça, le Klaus. Entre sa volonté de ravir la ville de Bologna toute proche de Chihuahuan, invité à le faire par son maire PC Baghate et les salves récurrentes qu'il tirait à chaque occasion pour attirer un maximum de membres de la troupe de Mareen Nepel, la fille du Colonel N'a-qu'un-œil-de-sale-Coyote comme l'appelaient les indiens, il avait sorti l'artillerie lourde. Type Hotchkiss 400 coups/minute. Son dernier fait d'armes disait tout ce qu'il pensait des non Chihuahuaiens. "Toutes les civilisations ne se valent pas" avait il lancé à la Cantonnade, le seul restaurant chinois digne de ce nom en ville. Une phrase lourde de sous-entendus, des mots pesés avec précision pour faire mouche aussi sûrement que Billy the Kid face à un éléphant obèse dans une ruelle étroite.

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Depuis quelques mois, Shark Ozzie lui avait donné les pleins pouvoir pour rameuter des membres de la milice privée de Mareen Nepel, le Heffen (contraction de Hateful Fanatic Fuckers Executing Negroes, soit les Putain d'Exécuteurs Fanatiques plein de Haine à l'encontre de sujets principalement d'origine Afro-Américaine mais s'il reste quelques basanés, on prend aussi). Et il y mettait tout son cœur, le Klaus. "Les Chihuahuaiens ont parfois le sentiment de ne plus se sentir chez eux !" avait-il lancé lors du traditionnel Festival du Chili con Carne de Chihuahuan, jetant un froid limite Gazpacho dans l'assemblée pleine de sombreros, amers. "Heureusement, le Sheriff a pris la tête de la Croisade pour mobiliser le Conseil de Sécurité des Etats-Unis" avait-il poursuivi à l'occasion, rappelant des heures sanglantes de l'histoire du Vieux-Continent. "Contrairement à ce que l'on a dit, l'intégration ne va pas si bien que ça à Chihuahuan : le quart des étrangers qui ne sont pas d'origine Chihuahuaienne sont au chômage, les deux-tiers des échec scolaires, c'est l'échec d'enfants non Chihuahuaiens" avait-il proféré, bien que ce fut totalement faux et prouvé maintes fois

 

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Depuis que Bryce Hurtafew était à l'ombre (voir ici : Un cercueil pour un sheriff.), c'était à Klaus Gayhand d'assurer le spectacle. Et on peut dire qu'à force de constance, comme le célèbre Lac, il brûlait les planches à défaut de quelques chicanos à embrocher pour le barbecue. Il ne restait que quelques mois avant les élections et Shark Ozzie voyait d'un très mauvais œil la montée d'un challenger au teint rose, Frankie Lowland. Lowland ne ressemblait à rien, n'avait pas grand-chose à proposer mais il incarnait le changement rien que là, tout de suite, maintenant. Et bien qu'il ait autant de charisme qu'un bulot du Wisconsin, il semblait plaire à la population de Chihuahuan qui en avait un peu soupé de se faire prendre pour des abrutis par Shark Ozzie.

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Frankie Lowland était l'homme à abattre et Shark avait mandaté Klaus Gayhand pour rameuter les pires troupes du coin. Tant qu'on votait pour lui, Shark Ozzie était ravi. Il était prêt à toutes les bassesses pour ça et niveau rase-motte, il s'y connaissait. Avec Klaus Gayhand, Shark Ozzie avait un spécialiste à ses côtés. Klaus était très fort pour ça. D'où son surnom : le Roi du close coup bas.

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