Cinéma : Il était une fois en Anatolie (Bir Zamanlar Anadolu’da)

Film Turc, Bosniaque réalisé par Nuri Bilge Ceylan, avec Muhammed Uzuner, Yilmaz Erdogan, Taner Birsel, Ahmed Mümtaz Taylan, Firat Tanis, Ercan Kesal, Murat Kilic, Ugur Arslanoglu, Safak Karali, Emre Sen, ….

Synopsis : Au cœur des steppes d’Anatolie, un meurtrier tente de guider une équipe de policiers vers l’endroit où il a enterré le corps de sa victime. Au cours de ce périple, une série d’indices sur ce qui s’est vraiment passé fait progressivement surface.

Un groupe de policiers emmené par le commissaire Naci cherche l’endroit ou Kenan, un meurtrier a caché le corps d’un homme qu’il a assassiné. Les policiers sont accompagnés du procureur Nusret et du docteur Cernal. La nuit va être longue, le suspect ne retrouve pas l’endroit exacte. Les hommes recherchent un lieu avec un arbre rond et une fontaine ! Au milieu de la nuit, le convoi fait halte dans un village, un village ou apparait une magnifique jeune femme .

Nuri Bilge Ceylan est un réalisateur turc, né à Istanbul. Il a tourné en 1998 son premier long métrage, Kasaba et a obtenu le Prix Spécial du Jury au Festival Premiers Plans d’Angers. Le scénario a été co-écrit par le réalisateur, sa femme Ebru Ceylan et le scénariste Ercan Kesal. Il était une fois en Anatolie a reçu le grand Prix au 64è festival de Cannes en 2011. Il était une fois en Anatolie est inspiré d’une histoire qui est arrivée à Ercan Kesal. De cette histoire Nuri Bilge Ceylan a déclaré : “C’est plutôt la situation qui nous a servi de point de départ”.

Le film est tout en longueur et en lenteur. Le temps de nous faire admirer les paysages somptueux et de suivre les personnages avec intensité. La longue recherche en voiture et dans la campagne va se passer en partie la nuit et va nous emmener jusqu’à l’aube. Le réalisateur transforme ce meurtre horrible en une longue balade. Les lumières sont magnifiques, les cadrages du réalisateur aussi. La séquence de la jeune femme dans le village au milieu de la nuit est poétique et magique.

Le réalisateur se penche sur les faiblesses de la Turquie, on peut même y entendre de la bouche du procureur cette phrase dite par le procureur : “Ce n’est pas comme ça qu’on entrera dans l’Union européenne.” Le médecin légiste se plaint de son statut et du matériel qu’on lui alloue. Le film est un mélange de drame et d’absurdité ( la découverte horrible du cadavre et l’oubli de la housse mortuaire …)

Le film est tel que soit on est fasciné par l’ensemble, soit on s’y ennuie !