Nouvelles collectes, nouveaux locaux

La météo aura eu raison hier de la mise en oeuvre des nouvelles collectes des poubelles sur le sud de l’agglomération bordelaise. De fait, il n’y a pas eu de collecte du tout mais, comme pour les transports, tout est censé être rentré dans l’ordre ce matin.

Cette semaine sera donc bien, comme annoncé, la première d’une nouvelle organisation des tournées, visant à supprimer la collecte du samedi dans 6 communes du sud de l’agglomération : Bègles, Bordeaux (quartiers sud plus La Bastide), Gradignan, Pessac, Talence et Villenave-d’Ornon. Au final, le nombre de collectes reste le même, mais les jours de sortie des bacs changent pour les habitants de ces communes (informations sur www.lacub.fr ou via le 0800 22 21 20, appel gratuit depuis un poste fixe). Parallèlement, la CUB poursuit sa réflexion sur l’épineux problème du tri sélectif en centre-ville. Depuis désormais deux ans et demi, le nouveau système de collecte, avec de petits bacs individuels, « fonctionne mal », constate le président de la CUB Vincent Feltesse. « Les poubelles restent devant les portes, mais il est vrai que les bacs de 120 litres ne sont pas faciles à transporter et que beaucoup d’habitations ont vu leurs locaux à poubelles disparaître », a reconnu Francis Lataillade, responsable de la collecte des déchets à la CUB. Pour en finir avec les poubelles qui jonchent les rues de ce secteur prisé et très touristique, quatre «locaux de développement durable» - rue de la Fusterie, Magendie, Maucoudinat et Leupold - vont être créés d’ici la fin de l’année. Ils sont destinés à stocker entre six et huit grands bacs de collecte, soit l’équivalent de 100 foyers.
Un investissement de 500 000€
Pour les accueillir, des espaces en pied d’immeubles vont être achetés par la CUB et réhabilités, ce qui représente un investissement de 500 000€, et deux seront mis à disposition par la mairie de Bordeaux. Ils seront tous équipés de système anti-incendie, d’une ventilation naturelle, d’un carrelage anti-dérapant… Un système de badge d’accès permettra de « responsabiliser chacun ». Une équipe d’entretien technique passera chaque jour, afin de vérifier la salubrité du lieu et de faire de la prévention, notamment sur le tri sélectif. Un premier local ouvrira d’ici l’été, au 30 rue Magendie et la CUB va nouer un partenariat avec In Cité pour trouver d’autres pieds d’immeubles. De leur côté, les services de la ville iront au devant des habitants pour continuer le travail d’information. Une situation qui fait réagir Stéphane Pusateri, président de l’association des Riverains de Bordeaux, inlassable militant dont la propreté de l’hypercentre est le cheval de bataille favori : «Si les gens ne sont pas civiques, il faut les faire payer jusqu’à ce qu’ils le soient !»•
NC et SL