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Pierre Michon: Peut-être Marianne se souvient-elle de cette fin d’après-midi…

Publié le 05 décembre 2011 par Donquichotte

Pierre Michon, « Vie du père Foucault » et « Vie de Georges Bandy ».

introduction

Michon mystifie quand il parle de "vies" de personnes, de vies auxquelles je m'accroche comme lecteur, au sens où je qualifie ces "vies" d'auto-fictives et associées à celles de Michon (ce qui peut fâcher, ou simplement déplaire, sans doute, tellement les vies en question peuvent être différentes de celles de Michon ; rien ne m’autorise à penser cela tellement je connais peu la « Vie » de l’auteur). Mais je me plais à le faire dans ce texte que j'écris à propos de ces récits : " Vie du père Foucault" et « Vie Georges Bandy ».

Michon écrit, dans "Le roi vient quand il veut", à propos de ses courts récits de vie: "Écrire des vies, c'est inventer l'exigence de gens qui ont existé pourtant, qui ont eu un état civil, c'est redoubler l'illusion réaliste, l'effet du réel... et, pour peu que dans cette opération trouble on attrape un peu de vérité, on fait peut-être revivre fugacement, l'espace de deux phrases ou de deux mots, ces existences évanouies."

Pourquoi le père Foucault, pourquoi l'abbé Bandy, pourquoi le choix de tels personnages? Michon explique: "Autant de biais, de ruses, de précautions, de saisies latérales. L'ange ou le cyclope, ou la littérature ne se laissent pas saisir de face".

Voilà qui aide à me disculper de tant de naïveté que l'on trouve dans mes textes... Oui, voilà où je voulais en venir.

Je ne suis pas connaissant de l’autofiction, mais je questionne. Ce « je » dans les textes des « Vies » mises en scène par Michon, ces narrateurs sans défense qu’il expose ainsi, ces « vies de gens qui ont existé », ces « état civil réels » ou créés, ces effets de « vérité », ces « existences évanouies », ces narrateurs de « biais », ces « anges ou cyclopes, ou littérature », oui tous ceux-là que l’on retrouve dans les textes de Michon (texte essai, texte récit, texte nouvelle, texte roman, what else ? rien n’est dit de cela), tous ces personnages : QUI SONT-ILS VRAIMENT ? Sont-ce des caractères que Michon a côtoyés, des amis, des amis des amis, des gens près de lui, ou loin de lui, sur la rue (il aurait observé à la manière de Kertész des gens à qui il a prêté des histoires, inventé des scénarios de vie, des sentiments, des pensées) ? Sont-ce des aspects cachés, ou réels, de la personnalité de Michon, des aspects fantasmés ? (Marianne est si belle et aimante, si amoureuse, et si captive sexuellement du narrateur, si compréhensive des valeurs et des talents de créateur de l’écrivain Michon qui tardait à naître dans les années 70, ne pourrait-elle pas être sa muse, sa ou partie de ses vraies copines du temps où il jouait au théâtre, et survivait ?) Et ce narrateur, cet écrivain, ce raté, qui « marche de bar en bar », ce désespéré : « je fuyais ; j’étais, mouvante, cette chaise de formica et, vivant, ce cadavre », celui qui se croit « souverain », qui s’abime « avec délice dans la complaisance », qui attend la première page qui lui serait comme le « frisson léger du premier verre », quelle part a-t-il dans la « Vie » de Michon, l’auteur ? Oui, ce Michon, et ce raté des débuts, oui, je ne peux m’empêcher de les associer tellement ce personnage qu’il crée, comme on le fait au théâtre, ou même à la télé réalité, me plaît, me captive, me séduit, m’attire, me révulse aussi, me révolte, sinon, me chavire. Michon fait-t-il « revivre fugacement » une partie de ses « Vies » cachées, évanouies, ou, plus simplement une partie de ses sentiments et pensées occultés ? Qu’y a-t-il dans son petit « cagibi intérieur » ? Oui, je suis envouté par le personnage, par son humilité névrotique : on peut être un raté un jour, et un grand écrivain et célèbre, un autre jour  (au bout de ce chemin difficile, il y aura: « Vies minuscules »), par cette double « confession » : l’aventure grotesque avec le matamore qui lui laisse « une demi-face de crétin », et celle plus cruelle du départ de  Marianne qui, disparue, le laissait « même mensongèrement » s’être crédible.

Voilà pour l’introduction.

« On eût deviné que j’étais pétri d’inconnaissance,… je mentais donc en me voulant écrivain »

Ou bien…

« J’étais l’analphabète esseulé au pied d’un Olympe où tous les autres Grands Auteurs et Lecteurs difficiles, lisaient et forgeaient en se jouant d’inégales pages ; et la langue divine était interdite à mon sabir ».

Pourquoi avoir mis en exergue ces deux citations de Pierre Michon, lesquelles ne semblent avoir aucun lien avec le père Foucault ?

Et pourtant, c’est le cas. Oui, Michon (le narrateur, pour moi, tout au long de ce texte?) prend prétexte d’une histoire toute simple qu’il vit de son lit d’hôpital; il observe un patient qui a son lit près du sien, qui se meurt d’un cancer, et qui refuse les soins adéquats qui pourraient lui être accordés et lui sauver la vie (mais à Paris, pas dans son village) pour la simple raison qu’il est un « illettré » : « modestement mais intraitablement, il dédaignait qu’on le conduisit là où son bien exigeait qu’il allât ». Oui, la force des mots de ces gens qui savent, les médecins et autres savants administrateurs des hôpitaux, qui savent lire surtout, et écrire encore davantage, surtout le mot « mort », oui, tous ceux-là, le père Foucauld les craignait ; « il ne s’accommodait pas de cette incompétence vaguement monstrueuse », son illettrisme.

Michon assiste, dans une « joie capiteuse » à ces rencontres, et aux entretiens entre ces médecins qui savent le bien du père Foucault, et ce patient qui veut ignorer son mal, qui est autre part ; aveu monstrueux qui l’oblige à refuser les soins de Paris, là où les infirmières sont des Marie Curie.

Voilà, Michon se sent près du père Foucault, il a un « sentiment infiniment fraternel » pour celui-ci. Pourquoi ? C’est tout simple ; à cette époque, on est au début des années 70, Michon ne publiera « Vies minuscules » qu’en 1984, Michon est un écrivain en devenir, parfaitement inconnu, et surtout, doutant de lui, de ses capacités d’écrivain ; « sous l’imparfait trompe-l’œil de la lettre, on eût deviné que j’étais pétri d’inconnaissance, de chaos, d’analphabétisme profond… ». Voilà où lui et le père Foucault se rejoignent, celui de leur illettrisme profond, à tous les deux, l’un en alphabet simple, l’autre en alphabet complexe, celui des grands écrivains.

Mais moi, je vois un autre titre pour ce livre, (disons plutôt ce texte de 24 pages, donc un très court récit) que je ne saurais dire, et qui pourtant recouvre une autre réalité encore beaucoup plus importante à mes yeux. C’est une « confession », je mets ce titre entre guillemets, parce que, ce qui est raconté par Pierre Michon relève d’un aveux, d’une reconnaissance (chrétienne !) d’un fait grave, d’une faute donc, (au sens où lui-même admet que son verbe, un soir de grande ivresse, fier de son omniscience et de sa souveraine confiance en ses capacités de locuteur despote et présomptueux, avait littéralement et haineusement pourfendu, dans des répliques pleine de ressentiment, un matamore de beau gars, sorte de don Juan avili, cherchant avec son discours un peu laborieux à trousser les soubrettes du bar où se trouvaient ce soir-là Michon et sa compagne, Marianne) qu’il admet et, le disant, et l’écrivant, il en fait une reconnaissance publique (je peux penser que cet aveu est à l’origine de l’immense popularité que ce petit texte, auquel les lecteurs de Michon se sont accrochés, et auto-mystifiés, comme je le fis et le devins, a valu à son auteur lorsqu’il est paru ; ici, je fabule évidemment).

Pourquoi ce petit bout de texte (la moitié des 24 pages du récit), cette « confession » est-elle si importante ? Du moins elle le fut pour moi ; c’est d’abord parce que le texte est si bien écrit, (c'est peu dire quand on parle d'un texte de Pierre Michon) puis, parce qu’il met en lumière le Pierre Michon des années 70 où il cesse de faire du théâtre, boit beaucoup, (je prends le texte à la lettre, est-ce toujours une fiction ?) et commence son grand pèlerinage, de ville en ville, errant à la recherche de… d’un but quelconque, d’une « délivrance » peut-être, de… je ne sais quoi. Il erre, il cherche, et « Vies minuscules », plus tard inversera le cours de cette vie d’errance inaboutie. Une carrière réelle d’écrivain s’ouvre alors. On connaît la suite.

Mais l’anecdote qu’il rapporte ? ce n’est pas tout, et c’est par là que j’aurais peut-être dû commencer ce commentaire.

Le texte, pour moi, s’adresse à  sa compagne de l'époque, (on est toujours dans la fiction ?) Marianne. Pourquoi à elle ? Tout simplement, veux-je le croire, ou l’imaginer, il en est encore profondément amoureux quand il écrit ce texte pour sa compagne qui l’a quitté.

Et c’est là où je participe à ce texte. Je suis touché par ce récit « émouvant » d’une « confession émouvante » à laquelle il essaie d’associer Marianne. On lit ceci dès la deuxième page du texte, il s’adresse à elle, il l’interpelle, elle est la lectrice dont il a besoin (pour exorciser définitivement cette histoire ?), elle doit le lire, elle doit se souvenir:

« Peut-être Marianne se souvient-elle de cette fin d’après-midi et des menues formes qu’y prit le temps, de mon visage changeant (il devenait ivre), d’ombre et de lumière successives (ses humeurs s’éclataient)… j’ai oublié tout cela ; mais je me souviens, et elle s’en souvient aussi assurément que je tenais à la main un livre acheté le jour même, le Gilles de Rais d’un grand auteur, et elle se souvient de sa couverture… » (4 fois le mot « souviens » en quelques lignes)

Mais comment peut-elle ne pas se souvenir - de cette après-midi atroce (le récit est si précis, si poignant, si cruel, pour lui, et pour elle, et pour l’autre) qui l’amena sur un lit d’hôpital pour des semaines, le matamore lui ayant fracturé la mâchoire, seule réponse pour lui, son verbe étant impuissant à rivaliser avec celui de Michon, - de l’ivresse pointilleuse, et bonifiée dans la complaisance, de son compagnon, ami, frère de la scène et amant, Pierre Michon, - du Michon lui demandant pardon de son lit d’hôpital, et à qui elle parlait comme à un enfant ?

Elle se souvient sûrement, de ce texte qui feint de dire son véritable objet d'amour, mais l’entend-elle, l’a-t-elle entendu ? Et lui, Michon, croit-il qu’elle ait pu l’entendre ?

Voilà où j’en suis. Voilà où cela me mène de croire que Michon est un autre, son double, ou l’inverse.

J’ai lu récemment une autre « confession » (définitivement j’aime ce mot, et là, il n’y a pas photo), celle de Gil Courtemanche, écrivain québécois décédé récemment, dans un livre intitulé « Je ne veux pas mourir seul », qui est une véritablement déclaration d’amour et l’expression si poignante d’un amour qui s’est mal déclaré, mal entretenu, mal connu, mal compris, mal vécu, bref, le récit d’un aveuglement, celui de Gil, celui aussi de sa compagne : son amour pour lui la faisait taire, la rendait aveugle par mimétisme, qui laisse le lecteur abasourdi, sinon complètement lessivé s’il a « participé » au texte de Courtemanche. Et c’est peut-être ce texte, qui m’a beaucoup touché, qui me porte à interpréter de cette façon le texte de Michon. Je signe cela.

Pierre Michon, « Vie de Georges Bandy »

« À l’automne de 1972, Marianne m’abandonna », cette réalité qui est, qui n’est pas à l’état de rêve, mais à l’état de souvenir pur, donne le « a », incipit précis, cru, de ce nouveau récit de Pierre Michon.

Encore une fois sa vie avec Marianne (qui n’est pas une fiction ? je continue sur cette lancée ; les deux personnages sont si beaux) est prétexte à l’écriture de cette histoire que Michon nous raconte, celle du curé Bandy. Et encore une fois sa vie avec Marianne, sa non-vie dorénavant, est prétexte à l’écriture émouvante, pleine de « je me souviens », et de souvenirs heureux, ceux-là avec Marianne, encore si près de lui, dans son souvenir, et aussi de souvenirs cruellement malheureux, ceux-là de l’écrivain (à naître) devant la page blanche ; « il allait falloir écrire, et je ne le pourrais pas : je m’étais mis au pied du mur, et n’étais pas maçon » et aussi ceux-là du lecteur Michon, qui ne sait plus lire, sinon de « misérables traductions de science-fiction », qui lui étaient encore « des modèles trop forts » qu’il était « incapable d’imiter ». C’est triste (je veux dire le texte est attristant, à mourir) de le voir rappeler à la mémoire du lecteur que je suis, cette mémoire, cette trace émouvante et touchante, des temps d’hier, souvenirs encore vifs d’une époque passée, et cruelle ; « je posais la page sur mon bureau,… des livres m’entouraient… la Grâce ne saurait assurément résister à un si bon vouloir ; je la préparais par tant de macérations (n’étais-je pas pauvre, méprisable, détruisant ma santé en excitants de tous ordres ?), tant de prières (ne lisais-je pas tout ce qui se peut lire ?), tant de postures (n’avais-je pas l’air d’un écrivain, son imperceptible uniforme ?), tant d’Imitations picaresques de la vie des Grands Auteurs, qu’elle ne pourrait tarder à venir » qui ont précédé l’arrivée de « Vies minuscules ».

Et pourtant, en 1972, la Grâce ne vint pas.

Et Michon se souvient.

« …je me soulais sans vergogne. Je me souviens de la neige, toute de fleurs légères dans le halo des réverbères… Je me souviens, avec des larmes, du sourire étranglé du peintre Bram Van Velde… Marianne une fois vint à Mourioux… et le souvenir de Marianne dans ce soleil d’hiver, m’enchante… Je reconnus l’abbé Bandy… je me souviens d’un autre homme… j’avais l’âge du catéchisme alors… je ne me souviens pas du sermon de ce jour-là… je me souviens avec plaisir du catéchisme pendant la récréation du midi… j’ai un souvenir de plein été, c’était en juin sans doute (Michon aime bien Juin, ses « juins enfantins »)… »

C’est peu de dire que Michon se souvient de cette époque où la Grâce ne lui était pas échue: « abêti dans cette croyance, je m’enfonçais chaque jour plus avant dans l’impouvoir et la colère ». Ce qui me frappe le plus, c’est cette férocité avec laquelle il crie amèrement ce souvenir. Oui, je vois cette histoire comme un cri, encore une fois un cri adressé à Marianne, celle pourtant qui croyait si fermement en son écriture. Pourquoi ce cri ?

Dans « Vies minuscules », et aussi dans « Le roi vient quand il veut », Michon traite de façon beaucoup plus raisonnée, raisonnable, et artistement, (disons intellectuellement : tous ces mots sont mal choisis, mais je suis à court d’une expression juste) de ses débuts comme écrivain, de ce lent processus qui a abouti au texte des « Vies minuscules ». Alors oui, pourquoi ce cri ?

Marianne s’était séparée de lui en cet automne de 1972, ou lui, de elle, d’accord ; « elle avait foi en moi, elle n’avait consenti cette séparation, pour elle si douloureuse, qu’afin que j’écrivisse ». Pourtant cette séparation, qui n’aboutissait à rien, (Michon, toujours le narrateur, s’enfonce dans une vie noire exécrable et abêtissante), du moins à rien qui ressemblât à ce qui avait été prévu (un début, voire une abondance d’écriture) fut rompue :

« La lettre vint peu après : Marianne y disait sa volonté de rompre… j’avais perdu Marianne, j’existais… je n’écrirais jamais et serais toujours ce nourrisson attendant des cieux qu’ils le langent. Que m’importait que les choses exultassent, si je n’avais pas de Grands Mots pour les dire et que nul ne m’entendit les dire ? Je n’aurais pas de lecteurs, et n’avais plus de femme qui, m’aimant, m’en tînt lieu. Je ne pouvais tolérer la perte de ce lecteur fictif qui feignait, avec de si tendres égards, de me croire gros d’écrits à venir… Elle disparue, je cessais, même mensongèrement, de m’être crédible ».

Mais que fait l’abbé Mandy dans cette histoire ?

L’abbé Bandy, qu’il rencontre alors qu’il, le narrateur, est en cure dans un hôpital psychiatrique, (sans la Grâce et sans Marianne, il ne restait plus que cette solution ; mais je remarque que le narrateur dans cette deuxième anecdote, est encore dans un hôpital) n’est plus l’abbé Bandy de son adolescence, celui qui avait, dans ses sermons, des mots « comme des voutes fraîches, comme des billes de cuivre jetées dans une bassine de plomb », oui, des mots « qui claquaient comme des fouets sommant le monde de se rendre au Verbe ». Maintenant, l’abbé Bandy ne s’occupe plus que de vieillards, que de vieilles femmes, ceux et celles de cet hôpital psychiatrique : il a déchu. Il est fini ce temps où « il s’enivrait des échos de son verbe, s ‘émouvait de l’émoi qu’il causait aux chairs des femmes et aux cœurs des enfants ». Mais ce Verbe précisément, et cette chair des femmes en émoi, avec l’âge, furent sa perte. Quand il le rencontre à l’hôpital, l’abbé Bandy pratique encore son sacerdoce, mais il n’est plus le même, qu’une épave, qui s’enivre avec les copains ; « l’âge, le vieux temps » était passé sur l’homme, et il « avait cessé d’être un beau prêtre, quand les rieuses s’étaient détournées du vieux curé ». Celui-ci était « devenu un paysan alcoolique confessant des cinglés ». Voilà pour l’abbé Bandy.

Pourquoi cette anecdote au cœur d’un récit qui n’a pour moi comme seul objectif de montrer l’errance mentale infernale du narrateur à la recherche de la Grâce, celle d’écrire ?  La Grâce finalement n’a atteint aucun des deux : l’écrivain n’écrit pas, le curé ne confesse plus les belles dames. L’un et l’autre, des enfants terribles, orgueilleusement, se détournent de la vie, du sens ; et ils ne le savent pas.

Je viens de prendre connaissance de cet article, dans Libération, du 21 mars 2007: "La vie de Pierre Michon est dans les livres. Dans les siens, bien sûr, dit-il, " Tous ces récits sont autobiographiques, qu'est-ce que vous croyez. Vous, vous me voyez dehors, ce type qui pose à l'écrivain, bourré la plupart du temps. Mais je ne sors presque jamais, je lis, je passe ma vie à lire, je m'imbibe de toute écriture. Je ne m'ennuie jamais dans les livres, je préfère le plus médiocre d'entre eux à la plus brillante des conversations ".



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