Ewert And The Two Dragons – Good Man Down

Ewert And The Two Dragons voici la nouvelle composition en vogue du moment. Originaires d’Estonie on est logiquement pensif : « Putain il faut aller les chercher loin les talents, les pays nordiques ça faisait déjà une trotte ! » Pas le genre de remarque qui affecte Talitres Records, ce label dont on a déjà parlé avec Rubik, Maison Neuve et François & The Atlas Mountains. On l’a déjà dit chez WTFRU on a un faible pour le chasseur de tête du label et on est de plus en plus amené à croire qu’il est non seulement très fort en ce qui concerne la découverte artistique mais qu’il doit certainement avoir aussi quelques notions de chasse propres aux trappeurs. Le voyage en Finlande pour aller chercher Rubik près des lacs gelées ne lui avait visiblement pas suffit, il voulait également voir les forêts boréales des pays de l’ex-URSS. « Boah, on ne sait jamais… » devait-il se dire. Bon le voyage n’aura pas servi à rien c’est sûr car  les estoniens Ewert Sundja (chant, clavier), Erki Pämoja (guitare, chant), Kristjan Kallas (batterie, percussions) et Ivo Etti (guitare, basse, chant) représentent à eux seuls un des plus beau trophée que puisse  espérer avoir dans sa vie un chasseur fan de Pop Folk ! Même si le groupe n’est pas encore très connu dans nos contrées de l’Ouest il a déjà beaucoup fait parler de lui à Tallinn (capitale de l’Estonie pour les cancres du lycée) ville d’où il est originaire , mais également dans les pays limitrophes d’Estonie et ceci par le biais du fameux festival des Pays Baltes : « Positivus ». EATTD a toujours su tenir le taureau par les cornes même faute de moyen car en 2009, alors que le groupe était quasiment inconnu il décide d’enregistrer The Hills Behind The Hills à la campagne dans la maison d’Ewert le leader de la troupe ! C’est le début de la reconnaissance pour EATTD car les médias locaux ne perdent pas de temps pour parler d’eux ! Avec Good Man Down, le pop folk band atteint un public plus large en se reproduisant en Autriche, en Finlande, en Belgique… et en FRANCE !

 Voyons un peu plus en détail ce qui nous ai proposé par les bûcherons aux cœurs tendres avec le commentaire composé de quelques tracks.

 On pose la galette sur la vieille platine récupérée  chez Emmaüs et on se fait cueillir par In The End (There’s Only Love). Yes ! Une sorte de visite touristique du groupe débute ! Humilité, c’est le maître mot qui règne à l’écoute d’un tel morceau. On sent à la fois un talent sans limite et une modestie indescriptible émaner de EATTD. Les gars sont simples et nous le montre sans complexe ! Détends toi jeune excité…

Les présentations sont faites désormais, le groupe étaye son introduction en nous  dévoilant une partie ses préoccupations avec le second morceau de l’album. « How could you shoot a Good Man Down ? » En effet, qui pourrait briser la fragilité de la nature mêler à l’insouciance des conventions notoires ? On partage leur avis sur une telle question ainsi que l’atmosphère très explorateur, Chantale Goyesque, chaussettes Tintin et sac à dos alpin proposé par le clip !

Burning Bush pointe le bout du nez et on peut entendre une instru  qui rappelle un peu Bon Iver. Une vocale angélique accompagnée d’un clavier net et transcendant qui détruit sans vergogne la pseudo muraille d’invulnérabilité qu’on a tenté de construire depuis notre plus jeune âge. On s’agenouille on ferme les yeux et quand la guitare et le xylophone nous accostent c’en est finit, on s’écroule d’extase et on s’en réjouit. Les effets procurés à l’écoute d’un tel morceau sont assez similaires quand arrive le tour  de Sailor Man.

Burning Bush by EATTD :

Sailor Man by EATTD :

Le dernier soupir You Had Me At Hello et son orchestre nous quitte joyeusement et on se sent seul, un peu comme un homme courant sur un chemin non peuplé et ne menant à rien d’autre qu’une impasse. On se sentait bien et c’est déjà terminé. Bon la prochaine fois on prendra de la MD un peu plus forte…(x_x—> Joke)

You Had Me At Hello by EATTD :

Trêve de plaisanterie, cet album est clairement une réussite et on peut dire que c’est un pari gagné pour la « Promesse estonienne » qui n’a pas échoué pour nous faire chavirer avec l’utilisation d’un corps musical efficace, des nappes voluptueuses, des vocales sublimes et l’utilisation d’instruments pouvant être catégorisés d’insolite comme par exemple un xylophone. Bref, EATTD a su  nous charmer et on est impatient de voir très prochainement leur interprétation live lors de leur tournée à venir dans l’Hexagone !

NOTE :

PS : Si vous voulez écouter l’émission Encore un Matin animée par Didier Varraud sur France Inter, auquelle le groupe a participée ça se passe ICI.