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Errors – Have Some Faith In Magic

Publié le 10 février 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Errors – Have Some Faith In Magic

On a reçu un coup de fil de la part de Nessie hier, le fameux monstre du Loch Ness. Nenesse (pour les intimes) trouvait qu’on ne parlait pas assez de son beau pays qu’est l’Ecosse. On lui a gentiment répondu, écoute Nessie on a déjà parlé de Django Django la semaine dernière tu crois pas que ça suffit ? Après quelques négociations un peu houleuses et la promesse menaçante du gentil monstre de bouffer le crâne de tous les membres de la team WTFRU si ses désirs n’étaient pas assouvis, on s’est raisonnablement dit qu’on ferait un petit effort. Errors avec leur album Have Some Faith In Magic sont donc nos sauveurs ! Le quatuor composé de Simon Ward (Guitare, Claviers, Programmation,Chant), Stephen Livingston (Guitar, Claviers), Greg Paterson (Guitare), James Hamilton (Batterie) est un groupe post electro rock qui a vu le jour à Glasgow en 2004. A leur compteur ont compte tout de même 3 albums : It’s Not Something But Is Like Whatever (2008), Come Down With Me (2010) et le petit dernier cité précédemment. Il faut quand même avouer qu’avant Errors n’avait pas autant la côte. Après avoir pourtant toujours signé chez Rock Action Records le label de leurs mentors Mogwaï et en ayant fait les premières parties de ces derniers, ce n’est qu’en 2012 qu’on entend véritablement les cornemuses d’Errors retentir outre-manche.

A l’image de Django Django, Errors nous envoie des vérités préconçues complètement arrangées à l’Acide avec un grand A. Depuis 2008, il semblerait que les Ecossais se soient fabriqués un monde virtuel pour pouvoir y déménager afin de jouer à saute mouton avec des Wookies transluscides ou encore taper des bridges endiablés avec Mamie Terminator Broshing Shangaï Nova Le Grand Mix. En effet avec Have Some Faith In Magic, c’est bien le grand mix. Mais on parlerait plus de mix brouillon ou se mélange des synthés futuristes rattrapés au lasso par les 80’s et des guitares Nu Wave bouillonnantes de riffs électromagnétiques. Cet album représente un peu le passeport pour atteindre la dimension Z où les films de Troma et de ce bon vieux Kauffman atteignent le même nombre d’entrées au Box Office qu’Intouchables.

Trailer of Lloyd Kaufman’s movie Class of Nuke’em High :

Tosk au départ de la course de Rollerblades organisés par les CyberPunks de [STREETS OF RAGE !!!] nous montre ce que ça fait de se rajouter des prods dans la gueule pour finir une course plus vite. D’ailleurs tellement vite qu’on se demande si Errors s’en souvient ! Cette non remise en questions permet un tartifouillage harmoniquement soutenu pour les prochains tracks.

On reste tout de même sur la même idée tout au long de l’opus quand se dégage presque à chaque coup des nappes synthétiques voluptueuses et générant un certain mépris pour les codes musicaux établis. Magna Encarta et son clip documentaire sur les poules martiennes technologiquement avancé est un reflet de la verve actuelle pour l’absurde vintage qui décore la tapisserie sociale des kids se disant « décalés ». Sur le plan musical, on est de nouveau submergé par un blizzard synthétique brumeux en confrontation direct avec des guitares criant haut et fort leur riffs , pendant que les kicks et les snares placés sous la tutelle de Mme Reverb tintent sans broncher.

Une influence Hot Wave circule tout au long de l’album sans même payer les péages d’un track à l’autre ce qui crée une sorte d’entité solide et compacte confectionner par la patte des Errors. Quand vient l’heure de Pleasure Palaces ou encore de Earthscore, cette entité nous rétro-projette les diapos un peu usés des teuffeurs patte d’eph qui travaillaient à poing fermés sur des dance floors en damier noir et blanc durant nos 80’s endiablées.

On pourrait croire à un faux dynamisme ou encore un essoufflement créatif de la part des Ecossais, mais ce serait un peu trop simple de vouloir comprendre l’album ainsi. Ce travail englobe une toquade pour les rythmiques cassées, les effets electro et les riffs post rock qui ne sont pas sans nous rappeler les Bowie, Cure ou encore Battles. On admire toujours autant les groupes qui saccage leur travail pour en faire une œuvre originale et sympathique, même si pour cet album on peut comprendre la lassitude que certains peuvent ressentir face à la monotonie musicale volontairement dégagée par les artistes.

 NOTE

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