Pauvre classe ouvrière à Lille au 19ème siècle.

Entre 1800 et 1849, on compte 17 années où le nombre des morts à Lille est supérieur à celui des naissances.
Sur 21.292 morts, 9.309, soit 43, 92 % n'ont pas cinq ans révolus.
En 1848, sur 714 ha vit à Lille une population de près de 80.000 âmes.
A part les jardins fermés des Hôtels aristocratiques et des communautés religieuses, à part les arbres de la Promenade des Remparts et ceux de l'Esplanade, il n'y a pas d'espace vert. On vit souvent dans des conditions d'insalubrité tragique.
Ville humide, parcourue par un lacis de canaux mal curés.
Ville sur laquelle s'épaissit le manteau de noirets qu'envoient les machines à vapeur.
Ville pittoresque avec 7 portes, 5 casernes, 4.000 hommes de troupe.
"Ville malheureuse au milieu de ses richesses, ravagée par le fléau du paupérisme" déclare le Baron-Préfet Méchin.
Les ouvriers doivent se livrer, eux, leurs femmes et leurs enfants, à un travail dont l'excès et la durée dépassent la mesure de leurs forces et pour un salaire qui ne suffit pas toujours à la plus chétive existence.
D'après P.Pierrard.Dessins Jean Lemesle.