Félins

J’avoue le film documentaire m’attirait mais j’avais peur du côté Disney (même « Nature »). Mais j’y suis quand même allé… et je ne regrette pas bien qu’il y ait du bon et du mauvais.

Pascal Elbé gâche un peu la fête (oui parce que le peu de conviction qu’il met dans les commentaires laisse dubitatif, et d’ailleurs on aurait largement pu se passer du côté anthropomorphique et infantilisant) et la scénarisation peut avoir un côté un peu irritant pour les puristes. Donc comme souvent dans les films documentaires Disney, la beauté est gâchée par des commentaires inutiles.

Les images sont magnifiques, c’est certain. D’ailleurs, l’utilisation de caméras automatiques permet des gros plans intenses. La musique souligne les choses de façon assez banale. Pas d’inspiration ou manque de temps pour faire une illustration sonore réellement marquante ?

La durée est parfaite (ni trop long ni pas assez). Il y a de quoi passer ceci dit un bon moment, frissonner, rire, pleurer (pour certain(e)s)…

Une chose qui m’a profondément surprise : le fait que la sexualité soit entièrement écartée du reportage ! Puritanisme de Disney sans doute, on a l’impression que les lionceaux et les petits guépards naissent par « génération spontanée »... Quel drôle de choix !

Félins, par les techniques employées pour filmer, est un bon documentaire formel. Nous poussera-t-il à nous interroger sur comment ne plus abattre la nature au profit de l’humain uniquement ? Rien n’est moins certain.