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Margareth, dame de fer.

Publié le 15 février 2012 par Alexcessif

Margareth, dame de fer. Film avec Meryl Streep. Depuis «  Le choix de Sophie » j’aime bien Meryl Streep, pourtant je n’irai pas voir son interprétation de la dame de fer.

Primo parce que je trouve cette mode agaçante du glissement du métier d’acteur vers le travestissement assez préjudiciable à la crédibilité de leur  jeu. Un interprète doit-il se déguiser pour être crédible ? La transmission de ses émotions vécues, ressenties, comprises et restituées au spectateur ne doivent-elles pas être vécues, ressenties, comprise et admises par celui-ci sans les fioritures de la ressemblance et les colifichets ridicules du déguisement ? On le sait bien que ce n’est pas Rhys Ifans le Shakespeare dans le film d’Emerich, « Anonymous »! Cela ne l’empêche pas d’être (ou ne pas être) le rôle. Evaluer un acteur sur sa capacité à se travestir et ne devoir le jauger qu'à  son  talent d’ imitacteur ou, voir l'acteur seulement, sobrement, être et du personnage l’enveloppe devenir, avec le simple parement de quelques  défroques?* (l'être étant l'ultime syllabe d’interpr-être, n’empêche, j’t’f’rai dire)  Deuzio, parce que les extraits m’ont suffit. Vous avez sans doute vu ce passage où Madame Thatcher, ironique et fière, enjoint son état-major d’un: « -Messieurs, ces dames nous attendent au salon. » D’accord! C’est ça l’apport de la féminité à l'exercice du pouvoir ? Et l’ambition ultime d’une femme, ressembler à un homme dans ce qu’il a de pire? Défendre le caillou des Falklands comme le premier imbécile venu défend sa place de parking en roulant des mécaniques ? Sans compter que l'on lui connait un taux de testostérone  et un bon C.V  à Maggie. Il en est même aussi dénué de fantaisie que de magie: affamer d'une mâle intransigeance ses prisonniers, certes en grève de la faim, comme si mettre l'IRA hors d’état de nuire ne suffisait pas à l’exigence, légitime, de la sécurité d'Albion? Gouverner avec autant d’inhumanité, soutenir Pinochet jusqu’à l’absurdité pour lui renvoyer l’ascenseur des Malouines? Vient à moi, Dame de fer, que je te revisse le clitoris avec ma clé de douze. Parce que une femme c'est comme un homme en mieux à l'actrice, singeant les encouillés couvert de sanguinaires médailles en chocolat ne devant plus à leurs compromissions qu’à un véritable courage, j'enlève un point pour sa contribution non indispensable à la promotion de la gloire surfaite de cette odieuse caricature d’homme.

Pourquoi pas un film sur Alliot-Marie et son offre de service très opportune à Ben Ali  de  son savoir faire à tirer sur les foules. Simone Veil, réveille-toi! Elles sont devenues folles.

Ceci dit, j’aime bien Meryl Streep !

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