Magazine Cinéma

[Critique DVD] Les Trois Mousquetaires

Par Gicquel

Une fois encore sous le feu des projecteurs, Alexandre Dumas vise maintenant la gloire. Son roman« Les Trois Mousquetaires» a lui aussi connu des records d’adaptations , voire d’inspiration ( «  La fille de d’Artagnan », par exemple ). Mais celle que je vous livre maintenant est à prendre avec des pincettes.Un brin prétentieuse, dans son préambule, elle file très vite sur des chemins de traverse, qui la mène du côté de la parodie, d’un certain décalage amusé, caricature légère d’un univers totalement revisité.Une version un peu olé, olé, qui fait de nos valeureux mousquetaires, des personnages quasiment inconséquents.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le ton est badin, la Milady (Milla Jovovich, quand même) comme il faut : un profil de vraie conspiratrice aux traits accentués, côté balconnet , et sourire enjôleur.L’Histoire de France devient alors une galéjade, au milieu de laquelle survole un aéronef que n’aurait pas renié Terry Gilliam et son baron de Munchausen .L’emphase devient la marque de fabrique de cette réalisation , signée par Paul W.S. Anderson qui ne renie pas son parti pris ( voir bonus ). Il en rajoute donc, en contres plongées et grands angles , et en travelling glissant dans un Palais des glaces , plus mirifique que l’original.

On ne reprochera pas aux comédiens de s’amuser alors de leur propre jeu, surligné en mimiques et sourcils ravageurs . Il y a là une belle brochette :Orlando Bloom (Duc de Buckingham), Mads Mikkelsen (Rochefort), Christoph Waltz (Cardinal Richelieu), Matthew MacFadyen (Athos)

[Critique DVD] Les Trois Mousquetaires

Personnellement sur la durée, j’ai un peu perdu patience devant tant de débauches drolatiques, mais je comprend qu’un soir d’hiver au coin du feu quand la neige et le spleen gèlent à pierre fendre, que l’on chevauche plaisamment cette version iconoclaste.

LES SUPPLEMENTS

  • Making of (20 mn)

Chacun dit tout le bien qu’il pense du film, de l’histoire, et des personnages. C’est quand même assez classique .« La technologie du XXI è sert un récit qui a 400 ans » s’extasie-t-on dans ces coulisses où le fun semble être le maitre mot .« Chaque génération a droit à sa version » se défend ainsi le réalisateur qui salue la performance de son jeune héros , d’Artagnan , dix huit ans , comme dans le roman .« Logan Lerman me rappelle Tom Cruise jeune dans «Risky business ».Heureusement que le making of porte bien son nom : roulades avec jupons, entraînement d’escrime avec une championne du monde Imke Duplitzer, on prend toujours du plaisir à voir les répétitions.

  • Un tournage plein d’action (16 mn )

Ca ressemble aussi à un making of, mais cette fois , totalement axé sur la technique du 3 D et ses trucages associés.

  • Scènes coupées ( 14 mn )

Il y en a peut-être une bonne vingtaine , dont « La reine et Constance », joli morceau dialogué, qui aurait mérité de rester au montage final. Ainsi que le duel final entre Rochefort et d’Artagnan . Tout ça , pour une jument insultée!


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gicquel 940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines