Magazine Journal intime

La grande traversée

Par Plantecarnivore

Le 10 février

Pas vraiment motivé pour prendre la route, la pause d’hier à la mine d’Iron Knob ne m’a pas suffit, je passe la matinée avec Alain, Manu et leur trois enfants, une famille en provenance de Suisse pris en flagrant délit de vadrouille au long cours la veille. On pêche tous ensemble sur la jetée.

La grande traversée

Manu, Alain, Benoît, Plume et après la partie de pêche

Grillade de poissons frais et taboulé au menu à midi, eux aussi sont en route pour Perth mais ils ont plus de temps et sont en Australie depuis plus longtemps que moi, mes 300 à 400 kilomètres par jour sont des sauts de géants quand on a six mois devant sois.

Après le repas, je pars pour Ceduna (A), dernière grande ville avant Norseman (C), 1200 kilomètres plus loin.

Je fais le plein, l’essence va devenir de plus en plus cher passant de moins de 1,5 dollars australiens  (AUD) à près de 2 AUD dans les stations les plus reculées. Pour payer le moins cher possible, je fais le choix de remplir mon réservoir à chaque station jusqu’à ce que je sois à 600 kilomètres de la prochaine vrai ville : Norseman. Je devrais ainsi éviter de prendre de l’essence dans les endroits les plus cher ou au pire juste compléter le réservoir.

Pour aujourd’hui, cela suffit, je roule encore un peu, sort de Ceduna, les grandes plaines apparaissent, je me pose sur une colline, la vue est dégagée, seul le vent agite les herbes sèches, comme dorées par le soleil couchant.

La grande traversée

Le 12 février, de la route et encore de la route…J’essaye de maintenir les 100 km/h  la limite officielle est à 110 mais je frôle alors une consommation de 12 litres au cent. Et puis, j’ai le temps.

La grande traversée

Je m’arrête le long de la côte : des falaises, la mer puis vînt la « treeless plain » , la plaine sans arbres. Contrairement à ce que je pensais, cette zone n’est pas désertique mais semi aride, il y a donc de la végétation, et s’il y a peu d’humain, beaucoup d’animaux sauvages y vivent. D’ailleurs, les abords des routes sont le lieux d’un étrange cimetière : des dizaines d’animaux, principalement des kangourous s’y trouvent, les carcasses pourrissant au soleil. Corbeaux et aigles majestueux s’en repaissent et s’enfuient à mon approche, seule une odeur nauséabonde reste quelques instants dans l’habitacle de ma voiture qui elle dévore l’asphalte.

Que dire de l’immensité, pas une photo ne peut transcrire une plaine ou une forêt touchant l’horizon. Je me passe de prendre mon appareil, quelques points de vue me permettent de juger de la taille l’empire naturel qui s’offre à moi. Si j’avais un 4×4, j’irai au Nord, sur les pistes intérieurs qui mènent aux déserts arides… Mais la côte Ouest m’attend, et je passe la frontière entre l’état de l’Australie du sud et celui de l’Australie de l’Ouest à Eucla (B).

La grande traversée

Brisbane est déjà à près de 3000 km de là, et Perth à plus de 1400 encore!

Je me pose pour la nuit juste avant d’affronter la ligne droite la plus longue d’Australie : 146,6 km sans tourner le volant !

Le 12 Février

Norseman (C) est en bout de ligne, levé avec le soleil, j’arrive dans cette petite bourgade vers 10 H heure locale. A ma montre il est déjà 13H cela fait plus de 4h que je roule mais avec le décalage horaire, certaines journées sont plus longues que d’autres. Rien de bien intéressant, je poursuis sur Esperance (D) et y passe la nuit. Demain, j’irai en direction d’Albany, il y a pas mal de parc nationaux et quelques plantes carnivores dont cephalotus follicularis m’attendent, je l’espère…


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