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L'Heure d'été

Par Lorraine De Chezlo

Un film d'Olivier Assayas Comédie dramatique - 1h40Sortie salles France - 5 mars 2008avec Charles Berling, Juliette Binoche, Jérémie Rénier, Edith Scob...

L'été, autour de la grand-mère Hélène se réunissent les familles des enfants : Frédéric, économiste, Jérémie le dernier, directeur de production à Shanghaï, et Adrienne, la soeur qui fait du design à New York. Dans la grande demeure familiale ils fêtent aujourd'hui les 75 ans d'Hélène, parenthèse de vie animée, avant qu'ils ne la quittent pour retourner à leurs vies professionnelles. Puis Hélène meurt, et les questions de l'héritage se posent : en plus de la maison, Hélène possédait un grand nombre d'objets de valeur de la collection de l'artiste Paul Berthier, l'illustre oncle de la famille. Si Frédéric est tout naturellement enclin à conserver cette maison pour la transmettre ensuite à ses enfants, son frère et sa soeur, qui eux vivent à l'étranger, préfèreraient vendre les biens, ne pas alourdir leur vie d'une attache peu utile à leurs yeux. Alors il faudra à la fratrie s'entendre sur le devenir de la maison familiale, de ses objets d'art, de leurs souvenirs...
Avec L'heure d'été, et après Clean et Boarding Gate, Olivier Assayas se penche sur le rôle de l'argent dans la société contemporaine, et pour ce film, s'attaque au thème de la transmission intergénérationnelle, de l'héritage des biens matériels et de ce que ces questions peuvent engendrer comme réflexions, discordes ou consensus au sein d'une famille actuelle. L'héritage du patrimoine n'a évidemment plus le même sens qu'autrefois, à l'heure où la mobilité font les enfants se détacher souvent de l'ancrage géographique parental. Hélène (jouée avec brio par Edith Scob) était bien lucide avant sa mort.

J'ai été un peu déçue par le film, qui, au-delà du thème qu'il traite de manière claire, aidé par le juste jeu des acteurs, ne sort pas beaucoup de l'unique dimension de l'héritage dans une famille aisée. Cela ne m'a pas beaucoup touchée, sans doute par manque d'identification. J'aurais aimé voir traité plus longuement le thème de la valeur de l'art et du rôle des oeuvres : doivent-elles être conservées par les propriétaires qui voient en elles une richesse affective ou bien doit-on les destiner au plus grand nombre, concerné ou non. Expert en art, collectionneur, designeuse contemporaine, salles du mobilier du Musée d'Orsay..., le film effleure cet univers au travers de certains personnages. C'est passionnant, ça aurait pû l'être davantage sûrement. L'avis de Papillon, touchée - Journal d'une lectrice

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