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Et quand ces grosses têtes foutront le camp, qu’en restera-t-il ?

Publié le 22 février 2012 par Alf Raza

DU 26 JANVIER 2012

On dirait qu’on vit dans un film de fiction dans la Grande île en suivant cette série interminable de bras de fer entre enseignants chercheurs et pouvoir publique. Un sentiment d’être dans les nuages ou dans la Planète des singes, allez savoir, avec des idées qui virevoltent à tout va pour ne pas tourner rond tout court ! Des arguments des plus farfelus alimentent le conscient de la population, surréalistes sur les bords, d’un côté comme de l’autre. Etonnant que chacun puisse camper sur ses positions tout en sachant qu’ils sont tous issus du microcosme des « gens instruits », du moins théoriquement, des intellos avec des années et des années d’études derrière eux ! Eh bien, avec tout ces déballages qui se sont fait depuis ces quelques années de dissension, au malagasy lambda de se dire que ça n’en vaut vraiment pas la peine de … peiner à étudier pendant des années pour être aussi mal rémunéré de la sorte ! Et mal considéré aussi d’autant plus !
Le plus édifiant dans ce bras de fer est l’opinion biaisée que se font les gens de la rue sur ce « conflit » de longue durée : nombreux sont ceux qui considèrent que ces enseignants sont déjà surpayés et capricieux! Et pourtant les faits sont là : ces enseignants se plaignent et demandent de considérer sérieusement leurs émoluments tout en redorant leur blason pour qu’ils puissent se consacrer en tout sérénité à leurs professions. Peu de gens ont conscience qu’actuellement, la fuite de cerveau est une réalité qu’on vit dans la Grande île, et tout compte fait, tout le monde s’en fout ! Il n’est pas rare de trouver dans les universités dans les pays occidentaux des enseignants chercheurs d’origine malagasy, d’origine car bon nombre d’entre ont choisi « d’épouser » la nationalité de leur terre d’accueil. Même en ne quittant pas l’île mais en naviguant sur le web, on peut trouver un nombre impressionnant d’enseignants ou de médecins installés en France par exemple, les patronymes malagasy ayant sa singularité propre qu’on ne puisse cacher…
Eh oui, les années d’études se doivent être payé et bien payé à sa juste valeur en retour sinon ça n’aurait aucun intérêt d’avoir potasser durant de longues années pour être sous-payé ou être traité de « profiteur ». Est-ce un mal en soit d’escompter un « retour sur investissement », car d’aucun sait que les études sont des investissements fait par les parents pour leurs enfants pour qu’ils puissent avoir un bel avenir, meilleur et sûr ? Ces temps derniers, on n’est plus sur de rien, à trop pousser le bouchon vers une culture de la médiocrité, on risque fort de verser vers un nivellement par le …bas de la société malagasy, si ce n’est déjà en cours…

Et quand ces grosses têtes foutront le camp, qu’en restera-t-il ?

Tout ça pour quoi?



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