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Fleurs de safran. Une création bien épicée à Pludal !

Publié le 23 février 2012 par Seb322 @nordbretagne
Blandine Grosier-Midy cultive 150 000 fleurs de safran dans sa ferme de 2 ha à Pludal (22). © Le Safran d'Armor Blandine Grosier-Midy cultive 150 000 fleurs de safran dans sa ferme de 2 ha à Pludal (22). © Le Safran d'Armor Blandine Grosier-Midy cueille chaque année 150 000 « fleurs de safran » à Pludal (22).
Nul n'aurait parié sur la réussite de cette culture atypique en Bretagne. Excepté la Boutique de gestion de Guingamp, qui accompagne l'entrepreneuse depuis 2 ans. 


Les bonnes idées ne suffisent pas. Encore faut-il pouvoir les réaliser. Voilà la problématique rencontrée par Blandine Grosier-Midy, lorsqu'elle décide en 2009 de se lancer dans la culture du safran.
Un épice exotique en Bretagne, de la folie ? « Macach ! » L'agricultrice se jette à l'eau en 2009 en fondant son entreprise Le Safran d’Armor. Entourée d'un accompagnement avec la Boutique de gestion des Côtes d’Armor. 
« En validant mon projet et en produisant mon budget prévisionnel, cette structure m'a donné assez de crédibilité auprès des banques. J'ai pu acquérir une trésorerie et investir dans la construction d'un bâtiment avec une boutique de vente et un atelier », retrace l'agricultrice, devenue entrepreneuse.

Parallèlement, elle assiste à des formations commerciales. Un labeur bien récompensé en 2010 lors du Concours Talents des Boutiques de Gestion, qu'elle remporte dans la catégorie Dynamiques rurales. « Une véritable reconnaissance, qui m'a donné confiance professionnellement », avoue-t-elle.

800 000 bulbes de « Crocus sativus » !

Depuis, cette quarantenaire a même reçu l'agrément « Bienvenue à la ferme  ». Elle reçoit les curieux, bouche bée.
« La fleur de safran est cultivée dans les montagnes humides du Maroc, de l'Espagne ou d'Iran (premier producteur, avec 50 t/an). Et contre toute attente, elle se porte très bien ici à Pludual (22). Mes fleurs éclosent en octobre avec le froid et la pluie. Elles ne vivent que 24 h ! Il faut être là le bon jour pour les cueillir. Environ 1200 fleurs à l'heure par ramasseur... Il faut ensuite les émonder pour recueillir le pistil, puis le sécher au four. On obtient ainsi le safran ». De cette poudre jaune, l'orfèvre verte ne récolte guère plus d'un kilo chaque année, vendu 30 euros/g. 
Celle-ci est écoulée sur les marchés locaux, sous une forme pure ou dérivée (confitures, gelées aromatisées…) ainsi que dans les épiceries fines. Et depuis peu, au restaurant La Grée des Landes, appartenant à Yves Rocher, La Gacilly (56). Une route de l'épice résolument bretonne.


Un article réalisé par François Delotte pour notre partenaire Bretagne Durable, www.bretagne-durable.info

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