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Aâma, T1 : L’odeur de la poussière chaude

Publié le 21 janvier 2012 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd
Frederik Peeters vous invite dans un futur lointain touché par les crises (économiques, génétiques, écologiques). Suivez Verloc Nim, son frère Conrad et un robot de combat aux allures de gorille, dans une mission inter-galactique aux enjeux mystérieux.

paru Chez Gallimard le 27 Octobre 2011…

De Frederik Peeters (dessin et scénario)
Sélection officielle 2012 au Festival d ‘Angouleme

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Public conseillé : Adolescent / Adulte, homme ou femme

Style : Science fiction, fantastique, Anticipation
Références : Quelque part entre “le guide du routard inter-galactique” de Douglas Adams; “Aldebaran” de léo (BD) et “Chroniques martiennes” de Ray Bradbury.

Présentation de l’éditeur

Dans un futur lointain… Verloc Nim se réveille amnésique au milieu de nulle part. Grâce à son journal, qu’un singe-robot nommé Churchill lui remet, il se plonge dans son passé. Verloc y apprend qu’il mène une vie misérable, qu’il a perdu travail, famille et amis depuis qu’il a décidé de vivre en marge d’un monde hypertechnologique. Jusqu’à ce que son frère Conrad l’emmène sur une autre planète pour y récupérer une mystérieuse substance nommée aâma…

Ce que j’en pense

Frederik Peeters, Auteur prolifique et récompensé de Pilules bleues, Lupus, RG nous invite dans son nouveau monde. Le cadre : Un futur lointain humain mais désabusé et touché par différentes crises (économiques, génétiques, pollution…). Comme à son habitude Peeters se sert d’un style connu (en l’occurrence la science-fiction) pour le revisiter, en plaçant l’humain au centre de ses préoccupations et de son histoire.
C’est donc un “Road-movie” galactique que nous débutons en compagnie de Verloc Nim, looser magnifique réfugié dans la drogue, après avoir perdu sa femme, sa fille, son travail, tout ses repaires en somme. Repêché in-extremis par son frère, il suivra ce dernier et Churchill, robot de combat aux allures de puissant gorille pour combler la vacuité de sa vie. Cette mission inattendue vers la planète Ona(Ji) va lui donner l’occasion de se reprendre en main, d’accepter ses erreurs et de faire le point.
A ce propos, Peeters le joue subtile. Au lieu de nous dérouler linéairement ses aventures intimistes, il choisit de nous livrer en début de récit un Verloc amnésique, qui reconstruira son parcours en lisant son carnet intime (car Verloc est proche de nous bien sur). Ayant tout oublié de sa vie et de ce monde futuriste, il est comme nous : en plein apprentissage des usages et des codes de cette existence. Ce qui nous rapproche beaucoup de lui, bien sur. Le transfert psychologique est aisé, et on se prend facilement d’amitié et de compassion pour ce paumé.
Et c’est là, à mon goût la deuxième bonne idée scénaristique de Peeters : il nous balance dans un monde dont nous n’avons pas les codes, et n’essaye même pas de nous les expliquer. Perdu comme son anti-héros, nous devons nous fier à son frère (Conrad) guide et mentor improvisé.
Seules les références dans les conversations nous font comprendre les problèmes de ce monde hyper technologique : pollution extrême, maladie « génétique », trop grande confiance dans les implants informatiques. Le monde à pris tout les mauvais virages. Ce tableau si noir permet à Peeters de nous mettre en garde sur les dérives et les risques pour l’humanité.
Au début, ce tome est très introspectif (réflexion sur la vie de Verloc), mais le ton change. Avec de début de la mission vers Ona(ji), il prend des allures de quêtes internes (avec des accents mystiques) et explose même en pur moment d’action. Ces changements de style et de rythme sont déroutants, mais ils m’ont séduit par leur audace.

Qu’en est-il coté graphisme ?
Fidèle à ses habitudes Peeters nous sert un dessin assez moderne, nerveux, avec une structure classique. Assez agréable en somme. Son dessin noir et blanc est assez épuré. Peu de décors, ou d’éléments superflus viennent perturber les cases. Un dessin qui ressemble à son personnage : assez droit et simple.
Le découpage est très fluide. Pas de plans compliqués, si ce n’est dans les moments d’action. La lisibilité semble être son souci majeur et c’est tant mieux. Le monde à intégrer, les enjeux, la personnalité de ses personnages occupent déjà bien la tête pour s’encombrer d’un dessin trop cinématographique. Mon seul bémol à cet album : des couleurs qui me choquent régulièrement par leur intensité et leur inadéquation au style.

En résumé, Aâma est un vrai bon moment de lecture dans un style de science fiction étonnant et personnel. A la fois intimiste et d’aventure, Peters avance avec originalité sur un territoire flou et mouvant, servi par son dessin moderne. Laissez-vous embarquer par Verloc dans sa recherche d’identité et de repères…

Aâma, T1 : L’odeur de la poussière chaude

Aâma, T1 : L’odeur de la poussière chaude

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