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Film du jour (15) - No country…

Publié le 09 mars 2008 par Zegatt

Quel besoin y’a-t-il à associer autant que possible une traduction au moindre mot anglais ? Dans le cas du dernier film des frères Cohen, une vague traduction plus que risible trainait ça et là : “Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme”. N’importe quoi ! Je vous parlerais donc de No country for old men (ne dénaturons pas les choses), à l’affiche depuis quelques semaines…

Film du jour (15) - No country…

Je n’aime pas les films des frères Cohen. Deux tentatives de visionnage de The big Lebowski se sont avérées vaines, et le court-métrage assez bordélique qu’ils avaient pondu pour Paris je t’aime ne m’avait pas emballé. Mais No country for old men serait dans un registre quelque peu différent, tous s’accordent à en vanter les mérites. C’est entendu, je m’y risque une fois de plus…

Heureusement ! Le film est magistral : la caméra est dirigée avec un brio hallucinant, nous plongeant dans des scènes somme toute classique mais filmées de main de maître. Les répliques fusent, fleurant bon le Texas (tout comme l’ambiance générale du film) et la poudre des fusils, frisant ici l’absurde, là le philosophisque et ailleurs (et souvent) le comique. Les scènes sont fortes, prenantes et quelques comiques de situation viennent arranger le tout. Les personnages présentés sont hauts en couleur, et le jeu d’acteur est plus qu’une réussite, qu’il s’agisse de Tommy Lee Jones (égal à lui-même, charisme et capacité à crever l’écran à la clé), Javier Bardem ou Josh Brolin qui mènent à eux trois le film.

Mais de quoi s’agit-il d’ailleurs ? Texas, 1980, un américain pur sang, chapeau de cow-boy vissé sur le crâne et fusil en bandouillère découvre dans les étendues semi-désertiques les restes d’un échange de drogue raté : voitures à l’arrêt, douilles éparpillées au sol, cadavres à la pelle, kilos de narcotiques et surtout une malette remplie de billets verts. L’occasion est trop belle, il prend le fric et retourne de par chez lui. C’est sans compter sur un psychopathe qui rôde, lui aussi à la recherche des fameux billets, semant les morts sur son passage - qu’ils soient tués à l’air comprimé, au fusil ou la gorge cisaillée avec du métal -, ainsi qu’une bande de Mexicains, bien décidée à récupérer l’argent du deal avorté. Et puis il y a un sherif local (campé par Tommy Lee Jones) qui tente de sauver ce qui peut encore l’être, tant bien que mal, tout en essayant de comprendre les enjeux de l’affaire.

Et c’est donc ce tryptique d’hommes que nous suivons durant deux heures. Du grand spectacle cinématographique, jouissif et fascinant.


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