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Saludos Amigos

Publié le 24 février 2012 par Olivier Walmacq

Saludos Amigos

La critique brésilienne de Borat

Devant faire face aux restrictions instaurées par le gouvernement ricain, Walt Disney doit faire quelques films à bas prix, au risque que certains passent complètement inaperçu de nos jours et sont peu connus du public.
Durant huit ans, le studio mettra en scène six films à sketches et le premier sera Saludos Amigos. Norman Ferguson, qui s'était déjà attelé à quelques séquences de Fantasia et Dumbo, s'est attaqué à ce genre de projets qui peut être casse-gueule car sans véritable transition et les sketchs ne sont pas forcément tous bons.
Le problème étant également que ce film peut plus être considéré comme un moyen-métrage qu'un long, tout simplement parce qu'il ne dure que 42 minutes ! Un comble même pour un Disney, qui en général et évidemment hors cartoon et moyen-métrage un Disney dépasse l'heure symbolique.
Néanmoins, Saludos Amigos mériterait à être beaucoup plus connu.

Saludos Amigos

Certes il ne dure pas longtemps et il est parfois borderline, mais c'est toujours mieux que les machins que nous ont refourgué les studios Disney depuis 1997.
Le film est composé de quatre sketchs entrecoupés par les coulisses du projet. On voit donc Walt Disney et ses équipes faisant des croquis en Amérique du Sud.
Certains dessins sont visibles durant le film et notamment ceux d'un certain José Carioca, perroquet vert brésilien qui reviendra dans le film suivant des studios, Les trois caballeros. Dans le dernier sketch, il se voit dessiner petit à petit sur l'écran face à un Donald dépité puis joyeux. Ce court est assez amusant du fait que les décors et actions des personnages sont relayés par un simple coup de pinceau visible à l'écran, ce qui donne au tout un air inédit. L'autre grand sketch de ce film oublié n'est autre que celui où Dingo incarne un gocho sud-américain.

Saludos Amigos

L'un des personnages les plus drôles crées par Disney se révèle ici irrésistible, passant du cowboy du Texas au gocho.
Ce qui donnera lieu à des situations cocasses avec une autruche ou encore le passage avec le lit, Dingo se faisant piquer sa place par son propre cheval! Donald se retrouve aussi au Lac Titicaca où il officie en touriste.
On le voit alors très mal s'adapter à la vie locale notamment quand il s'agit de se pencher. Mais le moment remarquable est celui où il est avec le lama.
Une vraie poilade qui sera limite parodiée dans le lamentable Kuzco. Le sketch avec le petit avion se révèle assez amusant rappelant par ailleurs un excellent cartoon de l'ami Tex Avery. Néanmoins, on aurait aimé que le film continue un peu plus finissant un peu le cul entre deux chaises (Donald et José sont à une fête et puis la caméra s'éloigne avant le panneau The end). Dommage.

Saludos Amigos

Un Disney un peu trop court mais fort plaisant et trop peu connu.

Note: 16/20


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