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Néon, Mon Amour (By Christelle)

Publié le 24 février 2012 par Lifeproof @CcilLifeproof

Néon okJason Rhoades, Sans titre, 2004, Courtesy Collection Frank Cohen

Le néon, si vous vous intéressez un peu à l’art contemporain vous en avez surement déjà vu, c’est lumineux et ça fait même un peu mal aux yeux si on le regarde trop longtemps.
Bon mais à part ça ?
Depuis les années 1960, le néon est devenu un médium à part entière des arts plastiques. Pour bien vous en rendre compte, je vous conseille d’aller visiter l’exposition qui se tient en ce moment à la Maison Rouge, Fondation Antoine de Galbert, à Bastille. Une vaste palette des possibilités offertes par le néon vous attend, j’avoue que je n’avais jamais vu autant d’œuvres néon réunies dans une même exposition, d’ailleurs y-a-t-il eu une exposition auparavant sur le thème du néon ? J’en doute mais il faudrait faire une recherche approfondie.
Techniquement comment ça marche ? Il s’agit d’un tube de verre soufflé en fonction des formes souhaitées par l’artiste dans lequel on introduit du gaz. Chaque couleur coïncide avec un gaz rare différent et le néon qui, par extension donne son nom à l’objet, correspond à la lumière rouge. Mais pour obtenir une telle luminosité, le gaz doit être excité (c’est le terme officiel!) par deux électrodes portées à très haute tension.
Le gaz dans le tube est donc perpétuellement en mouvement et je vous invite à faire l’expérience: regardez une œuvre de près et vous verrez la circulation, le flux du gaz car le verre est souvent translucide.

Nannucci néon ok
Maurizio Nannucci, Who's afraid of red yellow and blue, 1970


Une fois que l’on a compris ce principe de fonctionnement, on peut d’autant plus admirer les enchevêtrements des différents néons tout au long du parcours. Notamment la prouesse technique que représentent les dizaines de néons peints et pendants dans l’œuvre de Jason Rhoades auxquels sont attachés des bouts de tissus et des centaines de fils donnant à l’œuvre un aspect de joyeux bazar.
Ce médium se prête bien volontiers aux jeux de mots, de reflets, de miroirs comme dans l’œuvre de Miri Segal qui nous propose une phrase écrite à l’envers donc illisible de prime abord mais qui révèle un « sous les pavés la plage » grâce à la table miroir placée juste en-dessous du néon.
Peut-être plus qu’avec les médiums classiques comme la peinture, le néon est utilisé très librement par les artistes, avec beaucoup d’humour et de dérision. Ainsi l’artiste Stephen Antonakos donne à ses néons la forme d’un cadre de tableau. Il en va de même pour les œuvres de François Morellet dont nous avons déjà parlé ici.
Au tournant d’une cimaise vous verrez une œuvre datant de 1979 d’un certain Jeff Koons qui est bien plus pertinente que ses œuvres actuelles. En effet, au-dessus de deux tubes fluorescents parallèles est disposé un objet de consommation courante comme les aime l’artiste, une casserole, la lumière chauffe !

Maison Rouge – Fondation Antoine de Galbert
10 Bd de la Bastille
Paris 75012
Néon, who’s afraid of red, yellow and blue ?
Jusqu’au 20 mai 2012


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