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Test d’Happy Action Theater (XBOX 360)

Publié le 24 février 2012 par Meidievil @gamerslive

Test d’Happy Action Theater (XBOX 360)Depuis maintenant quelques mois, le Xbox Live Arcade s’ouvre petit à petit à la caméra de Microsoft, Kinect. Dernièrement, il y a eu Haunt, le gentil simulateur de maison hantée ou encore Rhythm Party, le jeu de danse de Konami. Le dernier en date, celui qui nous intéresse, est un titre un peu particulier car derrière son apparence de party-game, il se cache un véritable ovni vidéoludique. Test d’un non-jeu plaisant.

Crée en 2000 à San Francisco par Tim Schafer, un ancien de LucartArts, Double Fine Productions est un studio que l’on ne présente plus. Célèbre depuis Psychonauts, son premier titre, le studio collectionne depuis sa création les bonnes critiques. Le développeur est à l’origine de Brutal Legend, le jeu où l’acteur Jack Black incarne le héros. Malgré un bon accueil, le titre n’eut pas le succès escompté. Double Fine ne baissa pas les bras pour autant et développa un an plus tard Costume Quest, Stacking et Iron Brigade, des titres uniquement téléchargeables. La même année, le studio développa son premier jeu Kinect : 5, Rue Sésame – Il Etait un monstre. Un essai essentiellement destiné aux plus petits. Happy Action Theater est plus difficile à cerner, à qui s’adresse-il vraiment ? Une tentative de réponse dans ce test.

Test d’Happy Action Theater (XBOX 360)
Action !

Au lancement du jeu, on ne peut que être septique. Il n’y a ni menu, ni tutorial, ni explication. À l’écran, les ballons tombent à côté de nous. Que faut-il faire ? On commence alors à frapper les balles en espérant déclencher quelque chose, cependant rien ne se passe, si ce n’est qu’ils explosent. On se souviens alors qu’il faut lever le bras pour accéder au menu avec Kinect : le rideau se ferme, des personnages se mettent à bouger, un metteur en scène s’assois, nous sommes dans un théâtre.

Happy Action Theater est composé de dix-huit mini-jeux. Pour choisir un jeu, il suffit de lever la main sur le personnage tenant l’objet qui vous intéresse : il y a une marmite de lave, un aquarium, des explosifs, etc. Une fois votre activité sélectionnée, les autres personnes sortent de la pièce et le rideau se ferme. Lorsque le rideau s’ouvre, une alarme signale que quelque chose approche, de la lave commence alors à couler dans votre pièce, vos pieds disparaissent sous le chaud liquide. Encore une fois, le jeu ne se montre pas bavard et vous laisse patauger. Des petites flammes avancent tranquillement sur la lave, on peut les faire disparaître en agitant les bras. Dans un autre jeu, il est question de faire pousser des plantes en secouant vos mains afin de jeter des graines. Vous l’aurez certainement compris, Happy Action Theater est plus une expérience qu’un jeu.

Test d’Happy Action Theater (XBOX 360)
Kinect Fun Labs sort de ce corps !

Si vous connaissez Fun Labs, le petit jeu de Microsoft crée par Good Sciences Studios, sachez que c’est l’unique titre comparable à Happy Action Theater.
C’est un titre où l’imagination est la clé, il faut se laisser aller à l’écran et inventer soi-même des activités. Vous avez toujours rêvé d’incarner Godzilla? Imitez alors le mythique monstre en frappant les avions et en balayant du pied les immeubles. Votre truc, c’est plutôt la magie ? Lancez alors des sorts pour détruire la plate-forme sur laquelle est posée l’autre joueur. La notion de gagner ou de perdre n’existe pas dans ce jeu, l’unique objectif : s’amuser. D’un côté, une bonne poignée des mini-jeux sont sympathiques et arrivent à nous distraire pendant quelques longues minutes, mais d’un autre côté, nous ne sommes pas dupes et voyons bien que le concept est plutôt répétitif. Bouger dans un gâteau en gélatine amusera cinq minutes les enfants, la rejouabilité est assez limitée pour ce genre de jeu. Heureusement, des petites perles sont également présentes dans le jeu comme le simulateur de danse disco : Kinect vous détoure et vous fait apparaître à l’écran avec des effets kitsch, un peu comme dans le clip Seven Nation Army des White Stripes.
Il est aussi possible de jouer à un casse-brique avec son corps.
Le problème avec ce jeu, c’est qu’il est limité. Au début, on s’amuse bien, on découvre les mini-jeux avec plaisir puis l’euphorie disparaît au profit de l’ennui. Pour éviter ce scénario, il est conseillé de savourer ce titre lentement et à plusieurs surtout ! Tout seul, autant dire que HAT n’a pas vraiment d’intérêt.

Techniquement, le jeu fait la part belle à Kinect. Double Fine gère déjà très bien la caméra et nous propose un titre à la reconnaissance tout simplement parfaite. Lorsque la lave coule dans la pièce, elle ne mord pas les meubles, elle se faufile au sol avec intelligence. De plus, le jeu détoure avec brio les personnes. Graphiquement et musicalement, le jeu fait le minimum syndical : l’univers est simpliste et les musiques discrètes. Le tout est suffisant pour un petit titre Xbox Live Arcade.

Conclusion : 7/10
Happy Action Theater est une sorte de «bac à sable» au concept osé : ce n’est ni un jeu à scénario, ni un jeu à objectif et ni véritablement un jeu. On pourrait comparer les dix-huit activités de ce jeu à des logiciels permettant d’essayer Kinect. Distrayant, mais rapidement lassant, le titre nous amène à nous questionner sur ce que nous recherchons finalement dans un jeu vidéo.
Pour faire simple, Happy Action Theater est une amusante démo technique qui trouvera son public auprès des plus jeunes, des familles ou des joueurs occasionnels.

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