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Parler de Brasillach

Publié le 27 février 2012 par Juval @valerieCG

J’ai eu une migro algarade sur twitter à propos de Brasillach. Je soulignais qu’il me semblait vain, de la part de Mélenchon, d’attaquer Marine Le Pen sur ce sujet, la majorité des français ne sachant pas, ou se foutant complètement, de qui était Brasillach.

J’ai évidemment été accusée de « mépriser le petit peuple ». En l’occurrence, je voulais surtout souligner que l’infinie saloperie qu’a été Brasillach ne concerne plus personne. Ou si peu. Je lis, quasi quotidiennement, des gens qui  balaient à peu près toute évocation du sujet d’un vigoureux « et alors ? » comme si on parlait d’un temps fort lointain où il s’est passé des choses certes ennuyeuses mais au fond, pas si graves.
La récente sortie de Guéant sur le FN (national ET socialiste) m’a d’ailleurs poussée à remarquer qu’il tombait dans une sorte de relativisme culturel bien mal venu.

Je ne sais pourquoi – et non ne venez pas me parler d’Israël – nous sommes las de la seconde guerre mondiale ; pire nous la révisons.
Le Coran ? L’équivalent de Mein Kampf.
Des rappeurs ? Des nazis.
Le FN ? Le NSDAP.
Sarkozy ? Hitler.
Guéant ? Hitler.
Israël ? Hitler.

(c’est là que je me dis que je mécontente à peu près tout le monde avec ce texte. Attendons nous à la citation des exactions d’Israël et la récitation de sourates  et j’en passe).

A force de comparer tout et n’importe quoi avec le nazisme, on finit par oublier
1. ce qu’a été réellement le nazisme
2. on décrédibilise notre propos
3. on ne convainct personne
4. si on tentait de convaincre qui que ce soit de changer, on les a juste confortés dans leurs opinions.

Mais revenons à Brasillach, objet de ma conversation du soir avec dieu.

Peut-on citer des poèmes de Brasillach ?
Excluons Le Pen qui se contente de rassembler son électorat original – qui trouve sa fille un peu light – tout en concentrant l’attention sur de micro scandales pour que sa fille puisse plus facilement se présenter en martyre ensuite. Inutile donc de tomber dans le piège grossier.

Rien que le nom de Brasillach me donne envie de sortir un lance-flammes mais je n’ai jamais prétendu à une totale objectivité sur ce sujet.
J’ai été élevée avec la seconde guerre mondiale en toile de fond donc, forcément, des Brasillach, des Drieu la Rochelle, des « Je suis partout« , cela me parle un minimum.

Mais ai-je raison ? doit-on bannir – en excluant le cas Le Pen – la moindre évocation de Brasillach ? Ou de Drumont ? ou de tant d’autres ?

Je serais bien incapable de le dire. (de grâce évitez moi la comparaison avec un Voltaire, la vie de Brasillach n’a été faite QUE d’antisémitisme).

Je n’ai pas trouvé chez Gallica un numéro de Je suis partout ; je vous mets donc un lien vers un texte écrit pour un concours lancé par La libre parole, un journal antisémite français de la fin du 19eme (quand je vous dis que Hitler est juste allé chercher outre-Rhin ses théories).


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