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Sortir du nucléaire pour l' Allemagne(8) :...Le marché des droits à saloper notre air!

Publié le 29 février 2012 par 000111aaa

  Je suppose que mes lecteurs ont pleinement compris quelle était la démarche que je poursuivais en étudiant les voies qui s’offrent aux pays qui abandonnent le nucléaire .

J’espère avoir suffisamment fait remarquer que s’il était bon de penser  à tous les types d’énergies renouvelables possibles  , certains étaient peut-être   trop visiblement surestimés en performances  et se trouvaient en fait encore en période où l’on fait casser du plâtre  à pas mal de gogos ..C’EST UN DE MES LECTEURS CANADIENS  KAMILE  , ancien prof d’U et aussi ingénieur de son état  qui m’a fait remarquer la- bas que certaines  formes de ces énergies renouvelables  , étaient en réalité par plusieurs aspects une des plus belles escroqueries de notre temps !!!

Avant de terminer avec L’Allemagne   et son  désir maintenant  de se mettre  à bruler davantage  du gaz et du pétrole  pour ASSURER au moins  son  socle d’électricité de base ( je suppose que vous avez vu les deux émissions nocturnes  de la 5 hier soir sur les tentations  d’empire énergétique de la RUSSIE   de POUTINE  )  je vais encore une  fois me fâcher sur  quelques points que je n’ai pas encore développés ….. Je me ferai bien du souci si j’étais allemand sur le futur de mon indépendance énergétique  quand les prix du baril ou du gaz vont atteindre des sommets !

Mon ennemi virtuel d’aujourd’hui c’est le  Marché des droits à polluer !

1/QUELQUES INFORMATIONS PREALABLES

Il me faut  commencer par rappeler les   circonstances qui ont amené notre triste et poussive fourmilière humaine  à proposer cette  nouvelle forme de casino financier  qu’ est le «  marché des droits à polluer » .

Or donc ,ce marché est le produit vertueux à l’origine  conçu par le  protocole de Kyoto. « Kesako ,PAPY ??? »  me dirait  PIERRE( mon petit fils)   qui fume , hélas comme un sapeur ! C’est un traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques . Signé le 11 décembre 1997 lors de la 3e conférence annuelle de la Convention (COP 3) à Kyoto, au Japon, il est entré en vigueur le 16 février 2005 et en 2010 a été ratifié par 168 pays. Ce protocole vise à réduire, entre 2008 et 2012, de 5,2 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de SIX gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, dioxyde d'azote et trois substituts des chlorofluorocarbones ……

2 /LES DEFAUTS …DE LA REALITE !

Hélas, nous allons voir que , comme le dit le vieil adage : «  L’ ENFER n’ est pavé que  de  bonnes intentions !!! »….L’idée fondamentale n’est pas nouvelle  , croyez-moi ! TENEZ VOUS BIEN /ELLE DATE DU 3 EME SIECLE APRES J.-C. ! et oui : quand vous faites une crapulerie l'Église catholique romaine décrète a lors que vous pouvez vous racheter de votre faute en achetant auprès d’elle des « Indulgences « ….Probablement vous savez que  c’est l'affaire du commerce des indulgences qui fut par LUTHER le déclencheur de la Réforme protestante, à une époque où le développement de l'imprimerie permît une lecture directe de la Bible, dans toutes les langues  et  qui ouvrît la voie à une critique des croyances et des pratiques de ses prêtres ….

POUR HYPER RESUMER le marché des droits à polluer englobe toutes les transactions par lesquelles certains pays industrialisés achètent des crédits carbone à d'autres, afin de se conformer partiellement au protocole de Kyoto. Dans cette approche,  chaque État ( ayant signé) et compte tenu de son activité économique fixe le niveau maximal de pollution   national et il attribue un nombre correspondant de permis, c’est-dire un nombre de quotas de pollution à chacune de ses  entreprises. Le prix de ces permis est alors établi sur le marché des droits à polluer selon la loi de l’offre et la demande

Voyez où  peut nous conduire une certaine forme de commerce ;je schématise : les acheteurs et les vendeurs qui poursuivent chacun leurs propres objectifs maximisent le bénéfice total que la société tire d’un marché compétitif  en concurrence pure et parfaite et alors  le prix du bien s’établit à un niveau qui équilibre l’offre et la demande….OUAIS ! ….Mais d’une part un   certain nombre de pays en profitent pour se faire insidieusement plus pollueurs qu’ils ne le sont  et ce sont alors des quotas trop  généreux alloués à leurs entreprises. ….  Ou d’autre part leur activité industrielle n’est pas constante ; elle est en baisse par exemple   et le seul bénéfice à tirer  reste celui du quota à vendre ! Cela  peut permettre aux pollueurs des pays sur- actifs et prospères d’acheter des permis à bon compte et ne les incite pas à investir dans des technologies propres.

Dès l’origine des failles ont été trouvées à cette bourse d’échange … Les puristes l’ ont dit « On ne peut vendre à personne le droit de polluer, » (un sénateur américain idéaliste en 2008).Las ! la FINANCE PROFITE DE TOUT ! C’est pourquoi en 2005 déjà s’est ouvert le marché européen des droits à polluer. En réalité ,la pollution est un produit qualifié d’ «  externalité, », (Une externalité est l’impact des actions d’un agent sur le bien-être d’autrui sans que cet impact soit pris en considération par le marché)….De  fait , les acheteurs et les vendeurs sont peu concernés par les conséquences de leurs décisions de demande et d’offre, l’équilibre du marché peut ne pas être efficace, c’est-à-dire, ne pas maximiser le bénéfice total pour la société. Le marché des droits à polluer ne constitue alors qu’ un palliatif à l’inefficacité causée par l’externalité de la pollution.   Ou pire comme on s’en rend compte maintenant à la CEE c’est UN CASINO DE TRICHEURS AVEC ALIBI VERTUEUX ou l’on trafique sur la TVA de vente du permis!

PLUS GENERALEMENT si le prix d’achat des droits à polluer est trop attractif (= bas), les entreprises préfèreront se ruer sur le marché au lieu de faire des efforts réels de dépollution. Dès lors, ne faut-il pas établir une réglementation plus stricte obligeant par exemple les gros pollueurs à des efforts de réduction réels avant d’avoir recours marginalement à l’achat facile de droits d’émission ?

Il y aura peut-être bien quelqu’ un de mes lecteurs pour me dire que des règles existent  au moins pour l’Europe !  C’est vrai ! Chaque État Membre élabore un Plan National d'Allocation des Quotas (PNAQ) qui doit être approuvé par la Commission Européenne.

Dans chaque pays les installations fixes d'une puissance supérieure à 20 MW se voient attribuer des quotas d'émission. Chaque début d'année, les installations concernées doivent détenir un nombre de quotas équivalent à leurs émissions de l'année précédente sous peine de sanctions. Les quotas manquants ou surnuméraires peuvent alors être échangés sur le marché. L'idée est que les entreprises qui peuvent réduire leurs émissions pour un coût faible pourront ainsi vendre leurs droits à des entreprises qui ne sont pas en mesure de réduire leurs émissions ….. Mais ,petit détail… quelle police ou inspection européenne vérifie vraiment la réalité de toutes ces « opérations »  ??????

J’arrête de développer  les propriétés de cette  nouvelle caverne de trafiquants…çà m’énerve !

A suivre : l’Allemagne sort du nucléaire pour s’accrocher aussi au gaz russe …. polluer plus et acheter à bas prix les droits à polluer  !


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