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Cowboys & envahisseurs (2011) de Jon Favreau

Publié le 01 mars 2012 par Flow

Cowboys & envahisseurs.

(réalisé par Jon Favreau)

Poudre aux yeux.

 

 

Ce film est en préparation depuis la fin des années 90. Au vu du résultat, guère honteux mais mou du genou, ils auraient mieux fait de laisser roupiller le projet encore quelques années...

 

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XIXe siècle. Les États-Unis ne sont pas si unis que ça et les indiens de l'Ouest se font massacrer par des colons avides de pouvoir et de richesses... Dans une petite ville perdue au milieu du désert, la vie suit son cours. C'est alors que les aliens débarquent...

 

On a beau dire, le pitch donnait envie. Il laissait espérer un mélange des genres fondateurs du cinéma hollywoodien: le western avec ses grands espaces et ses pionniers qui repoussent toujours plus loin les frontières en faisant couler sang et sueur et la science-fiction avec ses aliens belliqueux toujours prompts à symboliser les menaces d'invasion inconscientes du moment. Les deux univers peuvent sembler trop différents pour coexister mais il n'est en réalité pas si anodin que ça de les combiner. Les extraterrestres portant à merveille la coiffe indienne pendant que les cow-boys s'interrogent sur leurs mauvaises actions (donc à travers eux les américains, leur Histoire). On retrouve, de manière fluctuante et confuse, ce postulat intéressant dans ce film qui ne l'est pourtant pas du tout. La raison en est simple. Ils ont exploités l'idée de manière molle et fort peu originale. Le personnage incarné par un Harrison Ford plus amorphe que jamais est taraudé par la guerre contre les Indiens qu'il déteste. Pourtant, il va devoir s'associer à ses ennemis pour repousser leur nouvel adversaire commun. Il prend conscience de ses erreurs et se rachète au cours du combat final. C'est plat et chiant, d'autant qu'on doit se coltiner ses états d'âme pendant tout le film. Et cela s'applique à tous les autres personnages. Celui de Daniel Graig a perdu sa femme, l'alien (d'une autre race attention) incarnée par la splendide Olivia Wilde son peuple...

Étrangement, pour un film d'action à l'univers rétro-futuriste, il n'y en a pas des masses. Heureusement, le combat final, réussi, relève un peu le tout. Mais, impossible d'oublier qu'on a été contraint de se farder des dialogues et des scènes merdiques pendant plus d'une heure. Il y a dans le titre, un appel à l'enfance. Qui n'a pas joué aux cowboys et aux indiens quand il était gosse? Je m'attendais donc à un film peu crédible mais laissant à l'imaginaire une place de choix en convoquant des figures majeures du cinéma. Las, je n'ai eu à faire qu'à un gros blockbuster froid et mécanique. Dommage.

 

 

Cowboys & envahisseurs se laisse regarder mais ne restera ni dans les mémoires, ni dans les annales. Et ce malgré le casting et les promesses du scénario qui n'étaient pas dégueulasses.

Note:

Pastèque périmée


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