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Europe, Syrie: appeler un chat un chat et un fripon un fripon

Par Alaindependant

Chat et... fripons ?
(Suite à : Abstention ? Non : BOYCOTT !)


Deux phrases de notre déclaration "Abstention ? Non : BOYCOTT !" ont provoqué de multiples protestations : "Passant outre le vote du peuple de France, la "classe politique" a imposé le Traité constitutionnel européen (Traité de Lisbonne). Sauf erreur, non seulement ce coup d’État —il faut appeler un chat, un chat— n’a été dénoncé par aucun des candidats et partis politiques présents au prochain scrutin, mais la plupart d’entre eux osent encore nous vendre "l’Europe sociale"." Selon les protestations, qui manquent hélas de précision, nous ferions erreur.

Notons d'abord que personne ne conteste que la plupart des candidats osent encore nous vendre l'"Europe sociale".
Ce qui frappe, c'est l'incapacité des protestataires à appeler un chat un chat : quel candidat, quel parti politique a-t-il appelé "coup d'État" —"coup d'État"—, le viol de la souveraineté du peuple de France ? Qui, quand, où ? Parce que les mots ont un sens : selon la Constitution de la République française, la destitution du président peut-être demandée s'il commet un coup d'État...
Que celles et ceux qui pourraient regretter cette occasion perdue de renvoyer Sarkozy se rassurent et se réjouissent : depuis quelques jours, il existe une nouvelle opportunité de demander la destitution du président pour manquement à son devoir constitutionnel. Les candidats, les partis qui les soutiennent, et qui n'ont pas encore saisi cette aubaine, vont enfin pouvoir le faire.
Voici le fait : 19 militaires français ont été faits prisonniers en Syrie, prouvant incontestablement que la France est entrée en guerre contre ce pays. L'article 35 de la Constitution indique : "La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention." De 2 choses l'une :
— ou le gouvernement a informé le parlement ; auquel cas il faut que les partis, les candidats, les médias nous expliquent pourquoi ils l'ont caché au peuple de France ;
— ou le gouvernement n'a pas informé le parlement ; dans ce cas, tous les candidats et les partis qui veulent en finir avec le "sarkozysme" vont se saisir de ce viol de la Constitution pour demander la destitution !
Le pied du mur n'a-t-il pas été inventé pour qu'on y voie le maçon ?


4 mars 2012

Jean-François Autier, ajusteur mécanicien retraité, communiste
Michel Peyret, instituteur retraité, ancien député de Gironde, communiste


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