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L'incroyable odyssee d'edith bouvier

Publié le 07 mars 2012 par Fabianus
L'INCROYABLE ODYSSEE D'EDITH BOUVIER
Entrés clandestinement le 21 février dans le quartier de Baba Amr, encerclé par l'armée syrienne, Edith Bouvier et William Daniels  retrouvent sur le terrain plusieurs reporters de guerre, parmi lesquels le photographe français Rémi Ochlik et la journaliste américaine Marie Colvin qui perdront la vie bientôt. Edith échappe à la mort mais, atteinte à la jambe, les médecins locaux lui diagnostiquent une fracture du fémur.
Elle doit évacuer au plus vite. Mais le quartier est pilonné sans arrêt.
Elle finira pas fuir avec William. Evacuée sur une civière, on la transporte le long d’une canalisation souterraine. Mais l’armée de Bachar-el-Assad pilonne la sortie du tunnel. La partie semble perdue quand Edith voit apparaître une moto sortie de nulle part !
Le vieux bolide réussira à transporter la journaliste et son confrère William durant une accalmie des combats. Puis durant quatre jours l’équipée parcourra 40 kms avant de se retrouver au Liban. Au pays des cèdres la liberté peut s’envoler vers Paris.
Edith est sortie d’affaire et de l’enfer. Mais toutes ses pensées vont aux combattants d’Homs qui l’ont aidée et dont beaucoup ont dû trouver la mort entre temps !!
La moto pétarade dans l’exigu tunnel
Où flottent des relents de poudre criminelle
L’armée du fou syrien a bombardé l’issue
Le noir, la peur, la fin et ce bruit revenu.
Ce vieux bruit de moteur d’une bécane usée
Qui dans la galerie trompette en liberté.
Sur l’engin de fortune la femme s’est hissée
Et malgré la douleur sa jambe s’est pliée
Civière abandonnée, brancardiers loin déjà
Edith en termitière se motorise et va.
Accrochée à William, deux cœurs sur la moto
Providentiellement guidée par ce héros
Qui joue les Steve Mac Queen dans une drôle d’évasion
Dans le tunnel étroit où sévit le plafond.
Secousses infinies, la paroi qui écorche
La tête ensanglantée, les bleus sur la caboche
Un prix dur à payer pour gagner la partie
A la fin du boyau l’espérance prend vie.
De cachette en lieu sûr, pour autant qu’il en fût
Quatre jours à gagner le Liban sans raffut.
Revenue de l’enfer de Baba Amr en sang
La jambe endolorie mais surtout l’impuissant
Combat pour oublier les deux corps foudroyés
Marie, Rémi, pourquoi vous ont-ils immolés ?
Sur son lit d’hôpital militaire, à Clamart
Edith alitée voit chaque nuit cauchemars
Le fracas des obus et les amis qui tombent
Et ces héros syriens l’ayant sortie de tombes.
Une larme s’enfuit pour ce peuple martyr
Pour ces vies sacrifiées sans lesquelles n’eût pu fuir
Du cloaque morbide son petit corps meurtri.
Une si faible larme face à la tragédie.

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