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Stan Silas – La vie de Norman, virée scolaire

Par Yvantilleuil

Un tome introuvable… mais bon !

Stan Silas - La vie de Norman, virée scolaireJ’ai la chance d’habiter dans la capitale européenne du neuvième art et d’avoir plusieurs grandes librairies à ma disposition, qui me permettent de trouver tous les genres de BD, quels que soient l’origine ou l’éditeur… sauf ce deuxième tome de “La vie de Norman”, que j’ai du acheté sur le net. Bref, si vous habitez en Belgique, c’est très triste et assez incompréhensible, mais ne le cherchez pas en librairie. Mais bon, comme j’avais adoré le premier tome, je n’ai reculé devant aucun effort pour me procurer ce deuxième volet.

Cette suite permet donc de retrouver les charmants bambins de la classe du petit Norman, ainsi que leur maîtresse d’école. Dès la première planche, Stan Silas donne clairement le ton : le sang va à nouveau gicler dans cet album ! Si la sortie scolaire en direction de la Fête de la Bûche emmène tous les acteurs de ce slasher burlesque et parfois bien trash, dans un nouveau décor, l’auteur reste bel et bien dans le genre horrifique et propose un récit parodique, riche en hémoglobine et délicieusement déjanté.

Le sang coule donc à nouveau à flots et les scènes gores et amusantes sont légion, mais le lecteur rit un cependant un peu moins. Il y a tout d’abord l’effet de surprise qui a inévitablement disparu, mais il y a surtout l’envie de choquer qui semble vouloir prendre le dessus sur le reste. Les scènes de meurtres sont abordés avec moins d’intelligence, moins de légèreté et les dialogues sont légèrement moins percutants et moins drôles. Attention, cela demeure très bon, mais l’auteur a parfois tendance à vouloir aller trop loin dans le trash, oubliant par moments de rester drôle.

Si les dessins très ludiques et le trait tout en rondeur donnent l’impression de parcourir un album jeunesse, rien n’est moins vrai, car cette série n’est pas à mettre entre toutes les mains. La violence est omniprésente, tantôt suggérée, tantôt caricaturée comme dans les manga, mais aussi très souvent explicitement montrée comme lors de la scène des toilettes avec ce bébé décapité. Le décalage entre la forme et le fond constitue pourtant l’une des forces de ce récit. Le contraste entre le scénario sanguinolent et le graphisme faussement naïf, presque enfantin, pourvu de personnages cartoonesques aux grosses têtes, fonctionne à merveille.


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