La FOTA éclate ! (6)

Christian Horner, le patron de l'écurie championne du monde en titre Red Bull-Renault, n'a pas l'intention de revenir sur la décision de son équipe de quitter la FOTA, l'association des équipes de Formule 1, qui a permis de trouver des accords importants et intéressants pour le camp des équipes, ainsi que de prendre de bonnes décisions ces dernières saisons. Cependant, des désaccords importants sont survenus dans les disccusions sur la réduction des coûts ces derniers mois, ce qu a conduit Red Bull, mais aussi Toro Rosso, Ferrari et Sauber à quitter l'association.

Cependant, Ross Brawn, le directeur de Mercedes, estimait récemment que ce choix ne valait probablement qu'à court terme : "C'est dommage qu'ils aient pris cette décision. Mais je pense que c'était une vision basée sur du court terme et je pense qu'ils doivent le regretter aujourd'hui." Pour Brawn, il semblait très probable que ces équipes rejoignent donc à nouveau l'association prochainement, d'autant que l'unité des écuries au sein de la FOTA pourrait leur procurer un certain avantage dans les négociations concernant les futurs Accords Condorde de 2013, qui régissent la répartition des finances entre les différents acteurs de la F1. Néanmoins, Brawn semble s'être trompé car Horner ne regrette pas que son équipe se soit retirée de la FOTA...

Le question a été clairement posée à Christan Horner, qui a répondu : "Pas vraiment. Je pense que le problème avec la FOTA, c'est que sa raison d'être est devenue floue et qu'elle a récemment traité des questions qui n'étaient pas de sa responsabilité. De ce fait, nous avons décidé de partir. Pour l'instant nous lui souhaitons bon vent et nous n'avons aucun problème concernant cela. Nous préférons être maîtres de notre destinée plutôt qu'être membres de la FOTA à l'heure actuelle. Car, au fond, je rappelle que par nature, les équipes sont adversaires et il est ainsi très difficile d'aboutir à un consensus dans nos discussions. Il est presque inévitable, quand la FOTA aborde des questions de compétitivité, de ne pas avoir des différends qui surgissent."

Concernant les Accords Concorde, qui régissent les relations entre les équipes, la Fédération Internationale de l'Automobile et le promoteur Bernie Ecclestone, à la tête de la FOM, et dont les négociations devraient s'intensifier cette année, Horner a commenté : "Il y a deux écoles de pensées sur ce sujet. Une fois encore, il est très difficile d'adopter une position collective quand, à l'intérieur d'un groupe, il y a des gens qui ont des attentes distinctes, et cela vaut aussi pour les discussions portant sur ces accords."