La Revanche de Samson

genre: fantastique, heroic fantasy
année: 1987
durée: 1h30

l'histoire: Samson, 11 ans, voit sa mère assassinée par un soldat. Son grand-père lui transmet des pouvoirs surnaturels et le rend invulnérable. Devenu adulte, Samson est prêt à accomplir son destin. Il gagne la sympathie du peuple mais la somptueuse Dalilah tente de le séduire.

la critique d'Alice In Oliver:

Parmi les nanars, il est important de distinguer plusieurs catégories: le nanar incroyablement sympathique, le nanar totalement involontaire et le nanar tellement mauvais qu'il en devient étrangement génial.
Indéniablement, La Revanche de Samson, réalisé par Sisworo Gautama Putra (à tes souhaits !) en 1987, appartient à la dernière catégorie.

Par là, comprenez qu'on ne s'en remet pas facilement. En résumé, La Revanche de Samson appartient à ces joyeux nanars totalement indescriptibles, tels Turkish Star Wars ou encore Crocodile Fury, des productions débiles et foireuses qui font figure d'exception sur le baromètre de la médiocrité.
Pour le reste, La Revanche de Samson est une production indonésienne qui semble rendre hommage aux péplums fantastiques italiens.

On pense parfois aux sagas Maciste et Hercule. Samson apparaît lui aussi comme un demi-dieu, un être invincible suscitant la jalousie des colons hollandais. Leur chef et l'armée veulent à tout prix l'arrêter, Samson ayant pour ambition de conduire le peuple oppressé à la révolution.
Ce qui n'est pas du goût de Dalilah, farouchement amoureuse du guerrier bénêt. Et quand je dis "farouchement amoureuse", je n'exagère absolument pas mes propos.

Je renvoie d'ailleurs à l'extrait présent tout en bas de cette chronique. Usant de ses charmes (enfin... charme... La pauvre n'est pas vraiment servie par son physique), Dalilah tente de séduire Samson.
Ce dernier nous saque alors quelques sourires de bourricot sur le retour et n'hésite pas à fourguer sa banane (le fruit hein...) dans la bouche voluptueuse de l'intéressée.

Un très grand moment de nanardise ! A se demander à quoi ont tourné les auteurs de cette production malgré tout attachante mais également fauchée.
Les combats sont à se pisser dessus. On se croirait parfois dans un mauvais épisode (lapsus) de Bioman.
Oui, sur son chemin, Samson devra affronter quelques adversaires totalement ridicules: un cyclope, tout du moins, un machin avec un oeil et un magicien.

Au niveau des séquences de baston, le film est parfois surprenant, passant d'une ambiance rigolarde et décomplexée à un film assez violent et ne lésinant pas sur les hectolitres de sang.
Quant au bodybuilder Paul Hay, il est condamné à jouer le Samson de service. Certes, l'interprète se démarque par une impressionnante musculature.

On n'en dira pas autant de son jeu d'acteur. En même temps, le reste du casting ne fait pas beaucoup mieux.
Même la réalisation est totalement à côté de la plaque via une mise en scène saccadée et passant d'une séquence à une autre sans établir de liens logiques.
Bref, du très gros nanar. Un fleuron du genre, à la fois nul, grossier, vulgaire mais étrangement génial !

Note: 0/20 est une note encore trop faible
Note nanardeuse: 19/20

 
La Revanche de Samson