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Dustforce – Test

Publié le 11 mars 2012 par Duxxy28 @duxxy28

Dustforce – TestPremier jeu d’une petite équipe australienne, Dustforce se propose de dépoussiérer le genre du jeu de plateforme. Au sens propre du terme. Profitant de l’engouement croissant pour les jeux autorisant le speedrun, de retour en grâce depuis Super Meat Boy et Sonic Generations (entre autres), la Hitbox Team offre aux adeptes du highscore une nouvelle occasion de mettre leur vie sociale entre parenthèse.

Ajax fête des fleurs.

Commençons par signaler que, même si vous n’en avez jamais entendu parler, l’équipe de développement est sans nul doute une des plus expérimentée du moment. En effet, on apprend sur son site officiel qu’elle existe depuis 1792 et que ses membres sont capables de résister à une température de 151°C. Un tel CV ne saurait laisser indifférent.

Dustforce vous propose d’incarner un des quatre membres d’une équipe de nettoyeurs d’élite, chacun possédant ses propres caractéristiques de vitesse, de saut ou d’allonge. Leur mission : traquer la poussière et les feuilles mortes en ville, dans des laboratoires, dans un vieux manoir ou même en forêt. Jusqu’à présent, rien de bien neuf comparé à un quelconque simulateur allemand de motocrottes. Mais dans Dustforce, votre M. Propre de l’extrême dispose de super pouvoirs en plus de son balai, et rien ne lui importe plus que d’effectuer un travail irréprochable tout en proposant des délais défiant toute concurrence, comme l’exige la loi du marché. Et si les mécanismes de jeu sont simples, il vous faudra des heures avant de pouvoir prétendre les maitriser et tutoyer les sommets du leaderboard.

Sur le papier, le gameplay est d’une simplicité enfantine : un saut, un dash, un coup faible et un coup puissant en plus des quatre directions de base, le tout parfaitement jouable au claver, à la manette ou au stick arcade, les options permettant une liberté dans l’attribution des touches qui fait plaisir à voir pour un jeu PC. Dans les faits, les choses se compliquent sérieusement tant l’action est frénétique et votre dextérité sera mise à rude épreuve. Pour se faire une idée du rendu, il faut s’imaginer qu’un des personnages de Blazblue se serait invité dans l’univers de Super Meat Boy, le soft de la Hitbox Team empruntant au premier son double saut, ses dash aériens et son animation très agressive, et au second ses niveaux retors et la précision exigée du joueur pour finir un niveau parfaitement. Il en résulte un personnage pouvant courir sur les murs et au plafond, capable de prendre un élan incroyable sur les pentes et tabassant ses ennemis à l’aide de son balai, de son aspirateur ou de ses plumeaux. La poussière envahit littéralement les niveaux, se déposant sur toutes les surfaces et sur des innocents qu’elle prend alors sous son contrôle et qu’il vous faudra « nettoyer » afin de les rendre inoffensifs.  Mais le meilleur moyen d’appréhender la jouabilité reste encore de l’essayer, et je vous conseille fortement de télécharger la démo, disponible par exemple chez nos confrères de JeuxVideoPC.com.

Arrière bactéries. Le chauve sourit.

En plus de proposer un gameplay léché et complètement addictif (18 heures en trois jours, et sans en avoir conscience !), le titre possède d’autres arguments sur le pan de la réalisation. Les animations sont bien sûr d’une fluidité sans faille, ce qui s’avère indispensable pour un jeu qui vient parfois faire passer Sonic pour une limace asthmatique, et les graphismes sont travaillés et chatoyants. Les décors font au premier abord beaucoup penser à Terraria pour leur côté old school, très anguleux, mais les personnages sont tout en rondeur et en finesse. Leurs couleurs claires les font agréablement ressortir du décor et font fortement penser à de l’aquarelle. Quant au design des héros et des créatures, il s’agit d’un mélange de manga et de dessin plus occidental qui n’est pas sans rappeler les personnages de Dofus.

Les musiques de leur côté ne sont jamais agressives et réussissent le tour de force de se laisser écouter en boucle sans devenir crispante ou même gênantes. Certains pourraient penser qu’il s’agit d’un détail, mais ils n’ont pas passé quatre heures d’affilé sur le même niveau à tenter d’améliorer leur score avec les mêmes notes leur revenant sans cesse aux oreilles. Les bruitages sont également pertinents et retranscrivent bien l’action qui se déroule à l’écran.

Autre point positif à mettre au crédit des développeurs, Dustforce proposera bientôt un éditeur de niveau permettant aux plus créatifs de mettre leurs œuvres à disposition de tous. Il permettra théoriquement de créer des niveaux d’une taille quasi infinie sans imposer de temps de chargement au joueur.  En effet, les développeurs ont été obligés de développer un moteur maison afin de proposer des niveaux gigantesque et une physique particulière que les logiciels déjà créés ne pouvaient pas gérer. Le seul point négatif tiendrait à l’absence d’un mode multijoueur en ligne, celui présent dans le jeu imposant aux joueurs de s’affronter sur la même machine. On pardonnera facilement cet écueil, le jeu se prêtant plus à la compétition solitaire qu’à une grande mêlée. De plus, le jeu n’est pas totalement dénué de fonctionnalité en ligne, et le leaderboard s’affichant à la fin de chaque niveau vous permettra de comparer votre temps à celui des autres joueurs et de voir les replays de chaque personne ayant terminé le stage.

Note globale : 10/10

Dustforce prouve encore une fois que la scène indépendante est plus vivante que jamais dans l’univers vidéoludique. Délaissant les effets de particules et scènes à grand spectacle, la Hitbox Team s’est concentrée sur l’essence même du jeu vidéo : le gameplay. Minimaliste, précis, nerveux, Dustforce est l’exemple même du titre simple à appréhender et difficile à maîtriser, et sur lequel vous passerez des heures sans en avoir conscience à force de relancer un niveau pour grappiller quelques millisecondes sur votre dernier temps. Les plus grincheux pourraient lui tenir rigueur d’une absence de multijoueur en ligne, mais la fonction est au final très dispensable et l’intelligence du leaderboard permettant les replay à la volée vient très largement compenser ce manque. Un dernier conseil enfin, si tout est jouable au clavier, seule une manette vous permettra d’atteindre les sphères de la perfection.


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