Bertrand Delanoë ouvre l'ère des "Communes spectacles"

Bertrand Delanoë met le spectacle au centre de la politique municipale. Les images remplacent les projets obscurs à long terme. Ce n'est pas une affaire de mode. C'est la traduction de la totale perte d'influence des idéologies. Ces élections municipales de mars 2008 vont dégager des enseignements très importants. La présidentialisation du système politique Français fait que désormais la personnalisation du pouvoir politique envahit l'ensemble du territoire. Présidentialisation rime avec personnalisation mais de là à frapper toutes les élections, il y a un nouveau seuil qui a été franchi en mars 2008. Le mot socialisme disparait pour céder la place au référent "de gauche" qui est revenu à la mode. Les batailles n'ont pas été projet contre projet mais image contre image. C'est d'ailleurs surprenant de constater très souvent comme le plagiat des programmes a sévi lors des élections locales. Piller les idées d'un concurrent est devenu un sport très partagé et sans risque. Delanoë a mis en scène un nouveau positionnement du "Maire branché" qui fait du gestionnaire austère un ringard. L'opinion attend du spectacle et l'habileté élégante au lieu de la "gestion dite du bon père de famille". Une nouvelle génération d'élus municipaux va voir le jour tournant la page des pragmatiques gestionnaires expérimentés.