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Chili : le bilan très mitigé du président Pinera

Publié le 13 mars 2012 par Rene Lanouille

Sebastian Pinera est aussi un excellent joueur de foot Sebastian Pinera est aussi un excellent joueur de foot Dimanche dernier, Sebastian Pinera et son cabinet ont organisé une fête pour célébrer les deux ans de présidence du chef de l’état. Si ses ministres ont été plein de louanges envers le président, les réactions des adversaires du président ont été beaucoup plus partagées. Le sénateur Juvino Novoa a exprimé sa déception envers Pinera : « le président a fragilisé la position de la droite en se démarquant du centre et, au niveau de ses choix politiques, il n’a pas toujours été judicieux. »

L’administration Pinera est cependant félicité par les médias pour son bilan économique. En 2 ans de présidence, 700 000 emplois ont été crées et 100 000 entreprises ont vu le jour. Des chiffres à faire pâlir d’envie un Nicolas Sarkozy… Le Chili reste l’un des principaux pays ayant continué à prospérer pendant la récente crise économique et n’a pas ressenti les effets de la récession, comme la majeure partie des pays occidentaux. Pinera est cependant le premier à le reconnaître : les femmes chiliennes sont encore largement discriminées par les employeurs et sont généralement sous-payées par rapport aux hommes.

Au niveau social, le président Pinera a été perturbé par les manifestations étudiantes qui ont fait rage en 2011. La disparité au niveau de l’éducation reste un problème majeur au Chili, comme le confirme David Altman, professeur à l’université Catolica de Santiago : « Pinera a été incapable de désamorcer la crise étudiante. Bien au contraire, puisque sa communication a été tellement mauvaise qu’il a rajouté de l’huile sur le feu. »

Mais les critiques pleuvent surtout contre la gestion catastrophique du tremblement de terre de 2010 qui a frappé le Chili. Si les routes, les aéroports et les ports ont été rapidement reconstruits, ce n’est pas le cas de plusieurs quartiers résidentiels ainsi que d’écoles qui sont restés à l’état de ruine. Seulement 50% des habitations détruites en 2010 ont été complètement reconstruites, laissant sur le carreau des milliers de chiliens.

Il reste donc encore beaucoup de travail à accomplir pour Pinera avant la fin de son mandat dans deux ans. Selon la constitution chilienne, le président ne peut se représenter pour un second mandat et Pinera devra, de toute façon, céder son fauteuil de chef de l’état.


Juan Pablo Soler

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