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Un prêtre suspendu pour avoir refusé la communion à une femme lesbienne

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

Un prêtre qui avait refusé la communion à une lesbienne au cours des funérailles de sa mère parce qu’elle « [vivait] dans le péché » a été suspendu pour « attitude désobligeante ».

Le révérend Marcel Guarnizo, qui a refusé le mois dernier la communion à Barbara Johnson au cours d’une messe funéraire a été placé en suspension administrative par l’archidiocèse de Washington.

Mme Johson s’était rendue aux funérailles de sa mère à l’église Saint John Neumann de Gaithersburg dans le Maryland le 25 février dernier. Juste avant la cérémonie elle est allée présenter sa compagne de 20 ans au prêtre dans la sacristie – comme son « amante ». L’abbé Guarnizo lui aurait alors dit : « Je ne peux vous donner la Communion car vous vivez avec une femme, ce qui est un péché aux yeux de l’Eglise ». Elle aurait alors tourné les talons rapidement. Le P. Guarnizo voulait lui parler mais a été bloqué dans la sacristie par ladite compagne tandis que Barbara Johnson s’éloignait.

Lorsque Mme Johnson s’est présenté pour recevoir la communion, l’abbé Guarnizo lui a fait signe pour s’éloigner. Un témoin rapporte que ce refus de communion s’est déroulé de manière si discrète que Mme Johnson a pu changer de file et recevoir l’hostie du « ministre extraordinaire » qui se tenait à quelques pas du P. Guarnizo et qui n’avait rien remarqué.

Dès le lendemain Mme Johnson dénonçait dans une presse gagnée d’avance à sa cause l’acte qu’elle jugeait offensif à sa personne et à la mémoire de sa mère.

Le journal The Washington Post  a pris connaissance de sa suspension dans une lettre datée du 9 mars adressée aux autres prêtres de l’archidiocèse. Dans ceIle-ci, l’évêque auxiliaire Barry Knestout, un des hauts dirigeants de l’archidiocèse, explique que la sanction a été prise « en raison d’une attitude désobligeante envers une paroissienne, ce qui est incompatible avec le ministère du prêtre ».

Barbara Johnson, dont on a su plus tard qu’elle est bouddhiste, a commenté la nouvelle en affirmant  être soulagée de la décision afin que d’ « autres familles ne connaissent pas ce genre d’expérience traumatisante ». Bien qu’ayant reçu des excuses de la part de l’archidiocèse, cette dernière, ainsi que des membres de son entourage ont demandé à ce que le prêtre soit démis de ses fonctions ecclésiastiques.

Dans une lettre écrite à Guarnizo elle déclare « vous avez amené votre politique, pas votre Dieu dans l’Eglise et vous allez bientôt être jugé pour le jugement que vous avez porté sur moi ». « Je prierai pour votre âme, mais tout d’abord je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous voir banni de la vie paroissiale et que vous ne soyez plus autorisé à faire du mal à d’autres familles ».

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Bien qu’on puisse imaginer sans peine que Barbara Johnson soit particulièrement sensible en période de deuil, elle semble avoir oublié que l’homosexualité est effectivement un péché aux yeux de l’Eglise, et le révérend Guarnizo a agi en homme de foi en refusant la Communion en toute discrétion à quelqu’un qui n’en était pas digne aux yeux de la religion qu’il représente. Si Mme Johnson souhaite vivre sa vie de manière la plus cohérente possible, elle ne doit donc pas se revendiquer de l’Eglise catholique et se détacher d’un culte qui va à l’encontre de son choix de vie.

Le plus surprenant dans cette histoire est en réalité le désaveu qu’a subi Guarnizo de sa hiérarchie,  plus soucieuse de son image publique que de son dogme, un signe pas très encourageant qui nous amène à méditer cette phrase de Saint-Paul :

« S’il arrivait que NOUS-MÊME ou un Ange venu du ciel vous enseigne autre chose que ce que je vous ai enseigné, qu’il soit anathème. » (Gal. 1, 8.)


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