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Sarkozy ou Hollande ? Les leçons de deux sondages contradictoires

Publié le 14 mars 2012 par Pslys

Deux sondages contradictoires sont venus ce mardi jeter le trouble sur les intentions de votes, tout en incitant à la plus grande prudence concernant les études d’opinion. Et si les équipes des campagnes sont galvanisées par les bons chiffres, les candidats, eux, feignent une indifférence prudente face à ces études volatiles.

Sondages discordants, électeurs incertains

Dans les deux cas, Marine Le Pen arrive en troisième position, devant François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon. Dans les deux cas, François Hollande finit à l’Elysée au soir du 6 mai. Mais cette contradiction de deux études réalisées toutes les deux entre le meeting de Villepinte, dimanche, et l’intervention du président sur TF1 lundi soir,  indique une première réalité :  les électeurs n’ont pas fait  leur choix pour le premier tour. La proportion d’incertains n’exprimant aucun choix atteint 20% au 1er tour et 24% au second tour dans le sondage TNS-Sofres.

François Bayrou tire, avec virulence, une autre interprétation de ces courbes discordantes : «C’est une guerre des sondages d’un institut proche de l’un contre un institut proche de l’autre. Tout cela est ridicule et dévalorisant pour la vie politique» a-t-il déclaré dans la presse. Une situation «ridicule» pour le président du Modem mais également pour Roselyne Bachelot, qui, d’un trait d’humour sur twitter, s’interroge : «A quand le prochain sondage avec un deuxième tour Poutou/Cheminade ? Haletant.»

Sur le terrain, Hollande et Sarkozy ont préféré afficher leur indifférence aux sondages. Sous un soleil printanier, le candidat socialiste est resté silencieux sur le sujet lors de son premier meeting en plein-air, à Valence. C’est son directeur de la communication, Manuel Valls, qui a joué les démineurs du premier sondage : «On pouvait s’attendre à ce que les courbes se croisent, ce n’est pas une surprise!» a-t-il dit.

Dans le camp d’en face, alors que Nathalie Kosciusko-Morizet évoquait «un affolement au PS» à la suite du sondage reléguant Hollande à la deuxième place, Nicolas Sarkozy faisait lui profil bas à Fougères, en Ille-et-Vilaine. «Je ne commente pas les sondages quels qu’ils soient, la seule chose qui compte c’est les Français, les convaincre, leur présenter un projet pour les cinq années qui viennent (…), le reste n’a pas d’importance», a-t-il lancé d’avouer que «c’est vrai que c’est mieux quand ça va bien que quand ça va moins bien». Le plaisir aura été de courte durée.


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