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spécial Francophonie: LES CARTES DE LA FRANCOPHONIE

Publié le 19 mars 2012 par Abelcarballinho @FrancofoliesFLE

 

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Que recouvre la francophonie aujourd'hui, une langue, une identité, une politique, des institutions ? Réponse avec des cartes, pour comprendre cette autre forme de mondialisation.

La diffusion du français dans le monde

La carte permet de repérer  ( en rouge ) les pays où l’on parle le français à travers le monde : en Europe, en Afrique, en Amérique, dans le Pacifique. Donc on mesure ainsi d’un seul coup d’œil qu’il s’agit bien d’une problématique mondialisée, et la diversité géographique elle-même favorise l’amorce d’une sorte de francosphère.

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L'influence de la période coloniale

Pourquoi une empreinte aussi large ? Parce qu'il y a l’histoire.

Au départ, une langue, le français, exporté pendant environ 150 ans par l’aventure coloniale de la France. Et cette histoire coloniale, on peut la regretter, voire la détester, mais on ne peut pas l’ignorer. J’aime bien cette phrase de Senghor, le poète sénégalais qui devint le premier Président de son pays indépendant. Je cite :« La colonisation comme toute aventure humaine a charrié de l’or et de la boue. Pourquoi ne retenir que la boue, et non pas les pépites, disait Senghor. La langue française, voilà un merveilleux outil trouvé dans les décombres du régime colonial ».

Et bien le paradoxe, c’est que la période coloniale n’avait pas conçu un legs de ce type. Elle imposait sa langue à des fins d’empire et d’emprise. Mais personne ne concevait alors les rivalités qui allaient surgir avec la mondialisation à venir.

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L’Organisation internationale de la francophonie

Voilà les pays qui se sont constitués pour des raisons historiques donc, linguistiques, ou même de valeurs partagées, en communauté des Etats francophones. Les Etats membres sont au nombre de 56, plus 14 pays observateurs, soit au total, plus du quart des Etats inscrits à l’ONU. Et bien c’est cela l’Organisation Internationale de la Francophonie. Et cela réunit des personnes vivant aussi bien dans les pays les plus riches du monde – Suisse, France, Canada, Belgique – que dans les pays les plus pauvres, puisque 23 pays membres comptent parmi les pays les moins avancés. Et bien au total, cela fait à peu près 200 millions de personnes dans le monde qui utilisent le français, soit de façon courante, soit de façon partielle.
 
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Des organisations fondées sur la langue

Pour avoir des éléments de comparaison, on peut cartographier les grandes alliances fondées sur la langue. Ce sont des alliances qui ont un certain poids dans les affaires internationales, alors qu’elles ne sont ni des alliances de diasporas, ni des alliances militaires, ni même des alliances régionales commerciales. Le Commonwealth, réunissant les anciens Etats membres de l’empire britannique ; soit entre 500 millions et 1 milliard de personnes parlant l’anglais langue maternelle et langue d’usage L’organisation des Etats ibéro américains, qui compte 24 membres hispanophones, soit environ 500 millions de locuteurs de langue espagnole dans le monde, auxquels sont venues s'ajouter le Portugal et le Brésil   La ligue des Etats arabes, voulant représenter la nation arabe, environ 350 millions de personnes  La communauté des pays de langue portugaise, environ 200 millions de locuteurs  Et enfin l’Organisation de la francophonie, elle aussi environ 200 millions de locuteurs.











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Littérature, chanson, des outils de diffusion

Tout cela est assez quantitatif, mais plusieurs outils permettent de mesurer l’importance d’une langue.Le premier outil, ce n’est même pas le caractère officiel d’une langue, mais parfois ce à quoi on ne pense même plus, comme la chanson, le théâtre, la littérature. Par exemple les prix littéraires français de 2008 ont été attribués à un Afghan, et à un Guinéen.











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Le rôle fondamental de l’enseignement

Le second outil, ce sont les enseignants : pas d’acteurs plus importants que les profs. Par exemple, sur 192 pays inscrits à l’ONU, 132 pays - donc beaucoup plus large que les pays membres de l’OIF - sont homologués comme disposant de capacité à enseigner le français, avec 451 établissements en 2008. Soit plus de 150 000 élèves chaque année, apprenant le français. À ces établissements s’ajoutent les programmes de langues dispensés par les Centres Culturels français et les Alliances françaises.

















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RFI, radio française dans le monde et TV5 monde

Troisième outil, la radio et la télévision.La radio, avec Radio France Internationale, française, mais diffusée en plusieurs langues différentes. Et TV5, avec ses réseaux sur tous les continents. C’est une chaîne internationale composée avec les programmes de plusieurs télévisions francophones, avec le sous-titrage du français en 9 langues différentes. Elle est disponible 24h sur 24 partout dans le monde, d'ailleurs comme la chaîne d’information en langue française, France 24. Et TV 5 finalement c'est la plus grande classe de langue française dans le monde. Un réseau de 42 000 enseignants utilisent la méthode « Apprendre et enseigner » de TV5 monde.Alors cette chaîne va poursuivre l’extension de ses réseaux grâce au développement de la télévision par Internet.













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L’exemple de l’IFADEM

Un autre programme intéressant, c’est la formation des maîtres qui enseignent le français. Prenons le cas de ces 4 pays : Haïti, Bénin, Burundi et Madagascar. Ils sont actuellement au cœur d’un projet nommé « Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres ». Le programme cherche à améliorer les compétences des maîtres du primaire dans l’enseignement du français. Ce qu'on appelle le "à distance" est évidemment une technologie pour la transmission des savoirs. Sauf que dans ces pays, justement, la majorité des instituteurs n’ont pas internet chez eux. Beaucoup n’ont même pas l’électricité. Alors il y a la radio, mais il faut fournir radio et piles de rechanges. Donc, il s’agit en fait de former des maîtres chez eux, à leur rythme, selon des besoins précis, et en s’appuyant en fait souvent sur le support papier. Pourquoi ces pays ? Parce que ces dernières années, on y a noté une baisse non seulement du nombre d’enseignants, mais aussi de la qualité de leur enseignement. Parce que les maîtres n’avaient pas de formation continue, donc impossible pour eux de s’améliorer ; ensuite, à mauvais enseignants, mauvais élèves : d’où une augmentation nette des taux d’échec scolaire. Donc, ce projet de formation est intéressant parce qu'il est adapté à des situations locales, concrètes, et finalement assez innovant. Alors à partir de 2010, le projet est étendu à d’autres pays.


















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Les facteurs multiples du français en Francophonie

Donc on le voit, tout est lié : accès à internet, et même l’accès à l’électricité, pour avoir accès à cette deuxième langue qu’est la plupart du temps le français en Francophonie. Le site de la Journée Internationale de la Francophonie:  http://20mars.francophonie.org/ source: l'émission de TV5  ( avril 2009 )  "  Le dessous des cartes  "  consacrée à la Francophonie

 

 

 

 

Durant cette semaine, ce blog participe à la  celébration du 20 mars, Journée de la Francophonie, avec une semaine thématique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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