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Les Infidèles

Publié le 05 mars 2012 par Ptiterigolotte @ptiterigolotte

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La bande annonce laissait présager le pire. Finalement Les Infidèles - bien que certains sketchs soient inégaux - s'apprécie avec parcimonie. Le prologue (premier sketch) installe nos deux personnages récurrents joués par Jean Dujardin et Gilles Lelouche. Le réalisateur use de tous les poncifs pour faire une description somme toute commune d'un infidèle : misogyne, écumeur de boîtes de nuit et coucheur malpoli. Jusqu'à là, on se dit qu'il faut vite quitter la salle car le sketch qui arrive joue encore plus dans l'humour graveleux que le premier. Heureusement que le second passe à la vitesse de l'éclair. Puis vient le troisième. Tout en retenue, notre désormais coqueluche française, Jean Dujardin, campe un cadre qui essaye (par tous les moyens) de coucher lors d'un séminaire. Ce sketch, l'un des meilleurs (on comprend pourquoi, ce dernier a été réalisé par l'oscarisé Michel Hazanavicius) joue sur le vide. On sourit moins, l'humour se fait grinçant, voire noir. Le quatrième avec Gilles Lelouche, vient renforcer ce côté dramédie, en racontant l'histoire d'un dentiste qui s'émarouche d'une lolita (c'est d'ailleurs le titre du sketch) sans épaisseur. Puis avec Thibault (sketch le plus court avec Simon), on revient à la comédie pure. Guillaume Canet y joue un hilarant aristo effeminé, chemise relevée et pull sur les épaules, trompant sa femme. C'est drôle, on aime Canet, le chien, la chute.

                

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Et puis on revient à quelque chose de plus triste. On y retrouve notre chouchou et notre loulou adorés jouant au jeu de la vérité. Filmé au plus près des visages (Alexandra Lamy illumine le sketch devant un Jean Dujardin qui s'impose en violence), Emmanuelle Bercot (une rescapée de Polisse) traque nos deux compères dans leur intimité. On s'y sent voyeurs, un peu comme dans Eyes wide shut (du fait aussi qu'il s'agit d'un couple à ville) et pas vraiment à notre place. C'est peut être le meilleur sketch, dommage qu'ont est pas eu un point de vue féminin sur l'infidélité féminine. Enfin, vient un sketch heureusement très court, car trop trash pour mes yeux enfantins, le sketch dit du bondage, Simon, usant d'un humour bien trop noir et embarrassant. Le ton s'allège par la suite avec l'avant dernier Les Infidèles Anonymes. On y retrouve toute notre panoplie d'infidèles de Gilles Lellouche à Manut Payet. Orchestré par une Sandrile Kiberlain (parfaite en thérapeute de groupe), nos infidèles se prêtent à une thérapie sensés les guérir. L'humour fonctionne bien et l'idée d'un groupe type alcooliques anonymes est bien trouvée. 

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Quel gâchis de n'avoir pas conclu avec ce sketch car la conclusion avec le sketch Las Vegas est plutôt mauvaise. On revient donc à l'humour façon Beigbeider à la 99 F, vulgaire, potache, trop lisse et surtout même pas drôle. L'histoire ? Nos deux héros, un peu beaufs sur les bords, ont l'idée de s'envoyer en l'air (dans tous les sens du terme) à Las Vegas pour fuir leurs mégères de femmes. Les filles faciles, l'argent, les casinos, tout y passe. Pour finir sur une conclusion à la Brockeback Mountain d'un mauvais goût. Dommage, vraiment. J'oubliais, ne partez pas avant la fin du générique, une surprise (de taille) vous y attend !

En bref, sur fond de comédie italienne à la Dino Rossi, sept réalisateurs brossent un portrait pas vraiment reluisant de l'infidélité masculine. Film déconseillé pour les mecs, à moins que vous soyez adeptes de Califorcation façon film français. A vous de voir !

               

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