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Katie Melua "Secret Symphony"

Par Gjouin @GilbertJouin


Après un petit crochet du côté d’une musique plus électronique, Katie Melua revient à ses fondamentaux pour son cinquième album studio, Secret Symphony. Cet opus est aussi quelque part le symbole de sa résurrection artistique. En effet, surmenée, déprimée la jeune femme, aujourd’hui âgée de 27 ans, s’était mise en retrait durant près de deux ans. Cela faisait déjà quelque temps qu’elle rêvait d’enregistrer accompagnée par un orchestre symphonique. Elle a estimé que le moment était venu de réaliser ce rêve. Pour son retour dans la lumière, elle a d’abord envisagé de ne chanter que des reprises, mais elle s’est aperçue qu’elle avait aussi des choses à dire. Elle voulait en particulier évoquer cette dépression qui était venue assombrir son existence. Ce qu’elle a fait dans la chanson Forgetting All My Troubles… C’est donc une jeune femme apaisée et… amoureuse (il y aurait du mariage dans l’air avec le champion de moto James Toseland) qui interprète donc six titres inédits et cinq reprises.
Quel bonheur que de retrouver cette voix incomparable ! On tresse des louanges (justifiées) à Adèle et à Lana Del Rey, mais j’estime que Katie Melua est largement à leur niveau. Elle est même bien plus jolie qu’Adèle et son album, très romantique, est bien moins lénifiant que celui de Lana. Les arrangements subtils et somptueux de Secret Symphony sont concoctés de telle sorte qu’ils ne servent qu’à mettre en avant et à souligner toute la palette vocale de Katie. Tout au long de cet album, la voix est très en avant. C’est délicieux à entendre, c’est agréable de (re)découvrir toutes ses nuances et son incroyable facilité. Elle fait vraiment ce qu’elle veut avec sa voix.
Secret Symphony est un album homogène. Il comporte une majorité de chansons douces, de ballades nostalgiques avec, de temps à autre, un air qui swingue (Moonshine), une ambiance cuivrée jazzy-cabaret (Nobody Knows You When), un clin d’œil au blues (Heartstrings)…
Katie Melua nous offre même avec All Over The World une superbe reprise de Françoise Hardy (Dans le monde entier enregistré en 1964 en français et en anglais) discrètement habillée de violons éthérés.
Bref, Secret Symphony est un bien agréable album, remarquablement réalisé, un ruisseau de miel qui vient irriguer et enchanter nos trompes d’Eustache sans jamais les agresser.

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