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Montauban, Toulouse, pourquoi là, maintenant ?

Par Sergeuleski

A tout passage à l’acte correspond un élément déclencheur ; somme d’événements qui altère une situation et engendre une manifestation non plus mentale mais… physique.

Réalisation d’un acte sans parole jusque là contrôlé, donc réprimé par son futur auteur, il est écrit que le passage à l’acte est un moyen d'entrer en relation avec la réalité, mais par excès, en force.

« Il n’y d’acte que d’homme » nous dit Lacan. Et puis aussi : « tout acte au sens vrai est… un suicide du sujet, il peut en renaître, mais il en renaît différent… »

Ou bien encore : là où le langage défaille, l’acte vient à la place de l’indicible.

Montauban, Toulouse, pourquoi là, maintenant ?

Moment de rupture brutal, la décision de passage à l’acte est souvent empreinte d’ambivalence et mais elle reflète toujours une tension, une angoisse à son paroxysme, et donc intolérable.

Montauban, Toulouse, pourquoi là, maintenant ?

Si la réponse à cette question est sans aucun doute complexe (multi factorielle), est-ce faire preuve d’un opportunisme mal intentionné, voire fâcheux et malhonnête, est-ce intenté un procès d’intention à qui de droit, en attendant de les nommer tous autant qu’ils sont, que de refuser d’exclure de cette réponse les paroles d’hommes et de femmes politiques - pour partie occupant les plus hautes fonctions, sans oublier les sous-fiefs de la provocation et de la polémique à la fois pompiers et pyromanes -, qui n’ont de cesse depuis quelques années maintenant, avec une franche détermination depuis quelques semaines, de souffler le chaud et le froid - deux pas en avant, un pas en arrière -, sur des sujets qui touchent à cette autre France… une France composée d’individus français ou non manifestement dépourvus des titres de compétences et des accréditations qui garantissent à chacun la condition de vie suivante : qu’on lui fiche une paix royale…

Car , si on ne prête – même fauchés -, qu’aux riches et aux puissants, que les penseurs et les acteurs d’une stratégie de la division et de la tension intercommunautaires ne se fassent aucune illusion : quand le cynisme politique nourrit la folie obsessionnelle de quelque désaxé, anonyme et très certainement isolé, qu’ils sachent tous que le passage à l’acte de ce dernier leur en donnera toujours pour beaucoup plus que leur stratégie n’en provoquerait, à leur insu, dans le meilleur des cas, ou bien dans le pire… beaucoup plus qu’ils n’en demandaient ou n’en réclamaient sans toutefois oser y croire.

Et la fusillade qui a pris pour cible une école juive, communauté jusqu’alors épargnée par cette stigmatisation et ce cynisme politique, semble le confirmer.

Montauban, Toulouse, pourquoi là, maintenant ?

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Qu'il soit permis ici de rappeler que la mort n'éteint rien ; bien au contraire : elle éclaire tout..

Aussi... ne vous arrêtez jamais à la mort ! Et même si le nombre et les larmes sanctifient... continuez de scruter et de peser... la dégénérescence, le délitement jusqu’à la déchéance !


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