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On était au saut Hermes au Grand Palais

Publié le 19 mars 2012 par Wtfru @romain_wtfru

On était au saut Hermes au Grand Palais

Pour la troisième année consécutive, le Saut Hermès au Grand Palais conviait les meilleurs cavaliers mondiaux à concourir sous la grande verrière à Paris les 16, 17 et 18 mars 2012, WTFRU y était, vous vous demandez pourquoi ? Vous n’avez qu’à lire la suite.

Il y a trois ans le prestigieux sellier de la rue du Faubourg Saint-Honoré décidait de renouer avec ses origines en faisant revivre la tradition des concours équestres au cœur de Paris, au sein du Grand Palais, qui les avait accueillis pendant plus d’un demi-siècle, entre 1901 et 1957. Au cœur de la grande Nef, l’élite du jumping mondial a  donc disputé ce week-end un concours de saut d’obstacles international. L’occasion pour nous de s’ouvrir à ce sport souvent moqué (et on n’est pas les derniers pour cela), de ressentir l’ambiance d’un grand événement.

On avait hâte de savoir qui pouvait être intéressé par un concours équestre, dans nos plus beaux rêves on espérait une riche héritière…Première surprise on retrouve surtout des passionnées, de quoi au moins satisfaire notre esprit animal. Pas de grandes fortunes malheureusement, en effet la première journée de la manifestions étant réservée aux licenciés de la Fédération Française d’Equitation, il y’a certes des gens qui aiment ce sport mais qui sont loin d’être blindé.

Au programme de l’après midi :

 Le Prix Pierre Jonquères d’Oriola (cavalier français le plus titré aux Jeux olympiques en saut d’obstacles, je précise pour les incultes). Que dire de ce truc ? Pas grand-chose mis à part le fait que l’on ai vu un cheval qui s’appelait H&M, on s’est bien marré, on a fait des blagues moisies et du coup on est passé pour des blaireaux. Comme on n’est pas trop con on a compris qu’il fallait aller vite sans faire tomber de barres. Déjà en son temps Jean Rochefort nous avait bien expliqué. Mise en bouche sympa, les tribunes se remplissent petit à petit.

La jeune garde montante était aussi représentée avec la compétition des Talents Hermès. Créée l’année dernière, cette compétition originale opposait les espoirs âgés de moins de 25 ans. Deuxième épreuve de la journée, peu passionnante, d’un niveau homogène mais sans éclat. On parle déjà comme des spécialistes ! Les français ne sont pas à la fête, et forcément cela suscite la polémique, comme dirait notre jolie voisine « il faudrait songer à leur donner des vrais chevaux aux jeunes français ! »

Le problème de la formation dans le sport nous connaissons, c’est l’occasion pour nous de redorer notre image :

« Non mais de toutes façons c’est partout pareil, je vois en rugby on forme plus on achète des joueurs étrangers !

-Quel rapport ?

-Le problème de la formation…

-Je crois pas que cela soit comparable.»

Le prochain concurrent a mis fin à ce drame. Du coup nous n’avons pas commenté la victoire italienne.

Pour la dernière épreuve de la journée, une dotation de 23 000 euros (pour faire 1 minute de cheval !) et des barres à 1m50. Attention c’est le grand moment de l’après-midi, les filles deviennent folles devant leurs idoles. On se croirait presque à un concert de Justin Bieber, on comprend que si tu n’es pas cavalier cela ne sert à rien de venir draguer des cavalières !

Pour votre culture personnelle, l’icone du moment c’est le français Kevin Staut 7ème mondial. Dans un dernier élan nous tentons bien la blague « Kevin Staut d’obstacle » sans même arriver à captiver l’attention. Le français s’est loupé c’est moche mais nous ne seront plus les seuls à avoir fait un bide en ce vendredi aprem. Les spectateurs sont des puristes et n’allez pas leur demander si la cavalière irlandaise Jessica Kurten est la fille de Gustavo sous peine de prendre un coup de cravache. Au final une victoire suisse au bout du suspens qui vient clore une belle après-midi équestre malgré tout.

Renseignement pris cette compétition est nettement moins showbiz que le Gucci Master du Salon du cheval, on y croise des princes Arabes (sans Guillaume Hoarau), la famille royale de Monaco bref des gens capables de comprendre notre humour. Le Saut Hermès n’en reste pas moins un très bel événement, mariant sport, grâce, raffinement et haute couture. Par contre niveau humour…


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