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Daniel Rossen – Silent Hour/Golden Mile [2012]

Publié le 20 mars 2012 par Feuavolonte @Feuavolonte

gonjasufi.muzzleDaniel Rossen
Silent Hour/Golden Mile

Warp Records
États-Unis
Note : 7,5/10

par Williams Fonseca-Baeta

2 913 miles, c’est la distance qui sépare le pont de Brooklyn du Golden Bridge de San Francisco. En chiffres, il s’agit de deux journées de voiture, de plus de 4 500 kilomètres à parcourir et d’une épopée entre deux mondes distincts. Pour le chanteur et guitariste Daniel Rossen, un tel trajet est l’histoire d’une vie ou d’un album.

À l’inverse de ses ancêtres qui ont parcouru les États-Unis pour s’installer sur la côte ouest-américaine, Daniel Rossen a quitté son Los Angeles natal pour partir à la conquête de l’Est. Très tôt, il s’installe dans la grosse pomme et étudie à l’Université de New York. Il y fonde deux groupes icônes de la musique indépendante de Brooklyn – Department of Eagles et Grizzly Bear. Ces derniers sont acclamés par la critique, notamment pour leur musique amalgame, mélangeant des variantes tant new-yorkaises que californiennes. Ces expériences marqueront la plume musicale de Daniel Rossen.

Pris entre Brooklyn et Los Angeles, le chanteur explore sur son premier disque en solo, Silent Hour/Golden Mile, le schisme entre les deux villes. Les cinq chansons de l’album s’alternent d’ailleurs comme des allées-retours. Certains morceaux utilisent des accords de guitares acoustiques rythmés tandis que d’autres sont plus lugubres et moins rapides. La pièce Saint Nothing, par exemple, est basée sur une lente progression au piano qui n’a que pour accompagnements des instruments à vent et des paroles ténus d’espoir. Pour sa part, le morceau suivant, Golden Mile, est la chanson type d’un voyage en automobile.

Dans son ensemble, Silent Hour/Golden Mile a des airs de famille avec les compositions des Grizzly Bear. Les similarités sont d’ailleurs frappantes lorsqu’on compare le EP au dernier disque du groupe, Veckatimest. Pourtant, ce qui ressort de cet effort en solo pour le chanteur est l’aspect plus personnel des cinq pièces. À l’image d’un chanteur de feu de camp, Daniel Rossen s’inspire du moment présent et empreint ses compositions d’une touche très acoustique.


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